Montreal's Italians and the Socio-Economy of Settlement, 1900-1930: Some Historical Hypotheses

Abstract

As the pattern of Italian immigration to Montreal changed from one made up predominantly of sojourners to one of permanent settlement, important changes occurred both in the composition of that immigrant population (sex ratio, age structure, etc.) and in its internal organization (residential patterns, kinship and paese-based network).

These changes made possible the enactment of familial economic strategies characterised by the use of extra-market resources to complement the means of life deriving from earnings. Though the magnitude of this practice escapes precise quantification, its occurrence seems to have been so widespread among Italian immigrants as to constitute a socio-economic subsystem existing alongside the official market system. Moreover, in this sphere of economic behavior, Italian immigrants enjoyed a greater autonomy in their use of time and space and thus could more freely resort to their cultural values as an important resource for their adaptive strategies. More detailed analysis of the socio-economy of settlement may throw important light on the specificity of the ethnic cohesion characterising Italian immigrant communities in Montreal during those years.

Résumé

Les schèmes d’immigration italienne à Montréal, d’abord composés principalement de séjours passagers, favorisent désormais l’établissement permanent. Cette population a donc changé d’aspect, tant dans sa composition (répartition des sexes, nature des groupes d’âge, etc.) que dans son organisation (préférences domiciliaires, liens de parenté, d’alliance et de paese ou petite patrie).

Cette transformation a suscité l’apparition d’une économie familiale caractérisée par le recours à des ressources extérieures au marché pour suppléer aux revenus d’emploi. Cet usage, qu’on n’a pas encore mesuré à cause de son ampleur, semble s’être répandu à tel point parmi les immigrants italiens qu’il constituerait un sous-système socio-économique parallèle au marché officiel. En outre, ce comportement économique accorde aux immigrants italiens plus de latitude dans l’emploi de leur temps et de leur espace et, partant, dans le recours à des valeurs culturelles propres qui constituent une ressource précieuse dans le choix de leurs modes d’adaptation. Une analyse plus précise des aspects socio-économiques de l’établissement permettra de mieux connaître la nature caractéristique de la cohésion ethnique des communautés montréalaises d’immigrants italiens au cours de cette période.