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La globalisation des marchés se caractérise par des dynamiques complexes qui engendrent de nombreux paradoxes à gérer. Les paradoxes identifiés et analysés dans l’ouvrage concernent tous les domaines des sciences de gestion. En stratégie, l’élimination progressive des frontières commerciales des pays permet de saisir plus d’opportunités, mais provoque parallèlement une perte d’autonomie managériale au niveau des entreprises. En marketing, la relative uniformisation des réponses commerciales aux conditions internationales de marché encourage les prospects à revenir vers des produits ancrés dans une culture locale. En comptabilité, la financiarisation du modèle comptable, la recherche de la juste valeur, le besoin d’une information transparente, sont étroitement liés à divers problèmes tels que ceux de la légitimité des International Accounting Standards (IAS) et donc de la gouvernance politique des normes comptables. En finance, après avoir invité les banques à se diversifier, la mondialisation pousse brutalement ces établissements à se recentrer sur leur métier d’origine. En matière de responsabilité sociale, de nombreuses multinationales alimentent et renforcent à leur insu les organisations mafieuses et criminelles. Ces différents paradoxes, et bien d’autres, sont étudiés par une équipe d’enseignants-chercheurs qui représente plus de dix institutions académiques (universités et grandes écoles) en France et à l’étranger.