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Antoine Bonnet

Après des études de piano, d’harmonie et de contrepoint, Antoine Bonnet entre au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, dans les classes de composition, d’orchestration et d’analyse, où il a notamment pour professeurs Ivo Malec, Jacques Casterède et Betsy Jolas. Titulaire de trois premiers prix à l’unanimité, il étudie la théorie musicale, l’esthétique, l’analyse et l’ethnomusicologie avec Célestin Deliège, François Nicolas, André Boucourechliev et Simha Arom, à l’École Normale Supérieure où il soutient sa thèse de doctorat, Conditions et possibilités actuelles de la composition musicale. Distingué par les prix de la Fondation de la vocation, Dugardin et Villa Medicis hors les murs, il est invité à l’Ircam, où il crée, avec Camilo Rueda, le logiciel Situation, et enseigne dans les Universités de Lille et de Tours, à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales et à l’Ircam, avant d’être nommé, en 1992, professeur associé à l’Université de Paris VIII.Ses écrits sur Ligeti, sur Boulez, sur le timbre ou sur la théorie, ont été publiés dans Entretemps, revue de musique contemporaine qu’il fonde avec François Nicolas et Gérard Pesson en 1986, dans Contemporary Music Review, et dans InHarmoniques.

François Delalande

En qualité de responsable du programme de recherches en sciences de la musique au sein du GRM (Groupe de recherches musicales, Institut national de l’audiovisuel, Paris), François Delalande a conduit des travaux dans les domaines suivants : I - Analyse des musiques électroacoustiques et ses prolongements théoriques : théorie de l’analyse musicale en général, sémiotique musicale, analyse de l’écoute. II - Apparition et développement des conduites musicales chez l’enfant, implications anthropologiques et pédagogiques.Ses principaux ouvrages sont : chez Buchet-Chastel : Le « son » des musiques, entre technologie et esthétique, 2001.« Il faut être constamment un immigré », entretiens avec Xenakis, 1997.La Musique est un jeu d’enfant, 1984 (traduction en espagnol, Ricordi Americana, Buenos Aires, 1995, et en italien, FrancoAngeli, Milan, 2001). À la Clueb, Bologne, Le condotte musicali (les conduites musicales), 1993.

Sean Ferguson

Sean Ferguson est né à Fort Vermilion, une communauté rurale du nord de l’Alberta, et vit à Montréal depuis 1990. Il enseigne présentement la composition à l’École de musique Schulich de l’Université McGill, où il agit également à titre de directeur des Digital Composition Studios ainsi que de directeur associé du Centre interdisciplinaire de recherche en musique, médias et technologies (cirmmt). Il est également membre du comité artistique de la smcq.

Jonathan Goldman

Rédacteur en chef de la revue Circuit, Jonathan Goldman a complété des études de premier cycle en philosophie et en mathématiques à l’Université McGill et une maîtrise en musicologie, pour ensuite obtenir un doctorat en musicologie de l’Université de Montréal en 2006 sous la direction de Jean-Jacques Nattiez, dont il est également l’assistant de recherche. Sa thèse porte sur la forme dans la pensée et les oeuvres de Pierre Boulez et il a également signé la préface à Leçons de musique (2005) du compositeur français.

Abigail Heathcote

La thèse de maîtrise de Abigail Heathcote, « Libérer le son : perspectives philosophiques sur la musique et les écrits de Helmut Lachenmann », dirigée par Max Paddison à l’Université de Durham en Grande-Bretagne, fut achevée en 2004. Depuis, Abigail a déménagé à Paris, où elle étudie actuellement la philosophie et l’esthétique européenne contemporaine à l’Université de Paris 8. Elle enseigne à l’Université de Paris 2 Panthéon-Assas, où elle occupe un poste de Maître de langues. Le présent entretien paraîtra en anglais, dans le livre Contemporary Music: Theoretical and Philosophical Perspectives (Max Paddison et Irène Deliège (dir.), Ashgate Press) en 2007.

Helmut Lachenmann

Après des études de musique au Conservatoire de Stuttgart (piano et contrepoint notamment), Helmut Lachenmann étudie la composition tour à tour à Venise avec Luigi Nono (1958-1960), puis avec Karlheinz Stockhausen (1963-1964). Dès ses premières oeuvres, il amorce une exploration systématique des différents modes de jeu instrumentaux, faisant de l’exploration des bruits du jeu instrumental et de leur qualité énergétique le projet même de l’oeuvre (Souvenir, pour petit orchestre, 1959 ; temA, pour flûte, voix et violoncelle, 1968 ; Kontrakadenz, pour orchestre, 1970-1971). Cette attitude, qui résulte d’une volonté de synthèse des techniques instrumentales et électroacoustiques développées depuis l’après-guerre (Lachenmann parle volontiers de « musique concrète instrumentale »), l’amène à édifier un univers sonore unissant son et bruit dans une conception d’une grande nouveauté et d’une surprenante beauté sonore. Lachenmann n’a cessé depuis lors d’approfondir une démarche qui renouvelle la notion de beau en musique, élargissant l’accord du son et du bruit en l’intégrant à des préoccupations plus vastes (Tanzsuite mit Deutschlandlied, pour quatuor à cordes et orchestre, 1980 ; Mouvement, pour ensemble instrumental, 1984 ; Allegro sostenuto, pour clarinette, violoncelle et piano, 1988 ; « …Zwei Gefühle… », Musik mit Leonardo, pour récitant et ensemble, 1991-1992 ; etc.).

Maxime McKinley

Maxime McKinley est un jeune compositeur né dans les Cantons de l’Est, au Québec. Il a étudié avec Michel Gonneville au Conservatoire de Montréal, où il a reçu un prix avec grande distinction en 2004, et prépare actuellement un doctorat à l’Université de Montréal, sous la direction d’Isabelle Panneton. Il a reçu plusieurs commandes, bourses et distinctions, dont quatre prix au concours national Jeunes compositeurs de la Fondation socan, et un prix au Concours de composition de l’Orchestre de l’Université de Montréal (2005). Il a aussi été sélectionné pour participer au Young Composers Program du Centre national des Arts (2005) et à la tournée Génération 2006 de l’Ensemble contemporain de Montréal (2006). Parmi les ensembles ayant récemment interprété ses oeuvres, se trouvent le Toronto Symphony Youth Orchestra, l’Esprit Orchestra de Toronto, l’Orchestre de la francophonie canadienne, l’Orchestre symphonique des jeunes de Montréal, l’Ensemble contemporain de Montréal et le Trio Hochelaga. Ses oeuvres ont été jouées au Québec, ailleurs au Canada, en France, et ont été captées par cbc Radio Two et Espace musique de Radio-Canada. Également auteur, ses textes ont paru dans diverses revues québécoises, dont Circuit et Le Quartanier.

Antonia Soulez

Antonia Soulez, née à Paris en 1943, philosophe et musicienne, enseigne la philosophie à l’Université de Paris 8 – Saint-Denis. Après avoir travaillé sur des questions de langage et signification dans l’Antiquité grecque, elle a déplacé ses intérêts vers des théories modernes et contemporaines, notamment le Cercle de Vienne, et à travers certains travaux d’édition menés avec Gordon Baker, Wittgenstein. Ses travaux les plus récents portent en philosophie sur les « aspects » d’un entendre-comme, dans leurs relations « qualiques » (les « qualia » ou qualités secondes) avec l’écoute active et leur rôle dans les démarches compositionnelles. Parallèlement à ses activités wittgensteiniennes, elle travaille avec des compositeurs et musicologues (voir la collection co-fondée en 2003 à L’Harmattan, avec Horacio Vaggione et Makis Solomos : Musique/ Philosophie), et mène depuis le début 2006 un séminaire de Master et doctorat de philosophie et musique destiné à un public mixte de philosophes et musiciens à la MSH de Paris Nord.Après de nombreuses publications dans les deux champs, elle prépare pour les éditions Kimè deux ouvrages : l’un réunira ses travaux sur la musique depuis le début des années 1990, et l’autre sera un collectif sur Mach/Helmholtz avec une étude sur Helmholtz de Carl Dahlhaus (traductions et articles). Ce travail est entrepris en collaboration avec Patrice Bailhache et Céline Vautrin. Les deux livres doivent paraître en 2008. Antonia Soulez est par ailleurs auteure dans le domaine littéraire : en particulier d’un recueil de poèmes intitulé « Timbres » (chez Mireille Batut D’Haussy, éditions d’Écarts), ainsi que d’un roman Désarrois (sous un pseudonyme : Donia Fervante, publ. chez Mireille Batut d’Haussy, 2004).