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Du 11 au 14 août 2014, Le Colloque L’Acadie dans tous ses défis a rassemblé au campus d’edmundston de l’université de Moncton plus de 200 personnes – des chercheuses et chercheurs établis, des étudiantes et étudiants au doctorat ou à la maîtrise, des représentantes et représentants d’organismes communautaires, des citoyennes et citoyens engagés – provenant du Nouveau-Brunswick, d’ailleurs au Canada, des États-unis, d’europe et du Japon. organisé dans le cadre du Congrès mondial acadien 2014, ce grand colloque multidisciplinaire se voulait un espace privilégié pour le débat d’idées et la réflexion alimentés par la recherche sur l’acadie, l’acadianité et le devenir du peuple acadien.

Dans un contexte marqué par la multiplication des défis que doivent relever les collectivités acadiennes, peu importe où elles sont établies, le colloque L’Acadie dans tous ses défis s’articulait autour de deux grands thèmes, soit les frontières et la diversité. Ces deux thèmes collaient bien à la réalité de la région hôtesse du Congrès mondial acadien 2014, soit l’acadie des terres et forêts. Il s’agit en effet d’une région de frontières, située à la convergence du Nouveau-Brunswick, du québec et du Maine, et qui regroupe des populations acadiennes distinctes dans leur accent, dans leur gouvernance et leur réalité socioéconomique.

Organisé par un comité multidisciplinaire composé de Samira Belyazid (linguistique), Stéphanie Chouinard (science politique), Pénélope Cormier (littérature), Nicole Lang (histoire), Gino LeBlanc (science politique), andré Leclerc (économique) et Julien Massicotte (sociologie et histoire), et présidé par Jacques Paul Couturier, vice-recteur du campus d’edmundston de l’université de Moncton, le colloque L’Acadie dans tous ses défis a regroupé plus de 125 interventions, sous forme de conférence, de communication ou de table ronde, présentant les plus récentes recherches sur l’acadie dans les domaines de l’histoire, des arts et de la culture, de la langue, de l’identité, du développement territorial et communautaire ainsi que de la gouvernance.

Sept grandes conférences ont balisé le déroulement du colloque, dont celle du sociologue Joseph Yvon thériault (université du québec à Montréal), qui a traité de la gouvernance en acadie du 21e siècle en ouverture de colloque, et celle du chanteur et poète Zachary Richard, qui a prononcé une causerie sur la persistance de l’identité acadienne en Louisiane. Les autres grands conférenciers étaient l’historienne Béatrice Craig (université d’ottawa), qui a traité de la dynamique de marché dans des régions frontalières (le Madawaska au 19e siècle), le linguiste Jean-Marie Klinkenberg (université de Liège), qui s’est penché sur le discours sur la francophonie, le sociologue et historien Gérard Bouchard (université du québec à Chicoutimi), qui a présenté le fruit de son analyse des imaginaires collectifs, le géographe Yves Jean (université de Poitiers), qui a abordé la question du développement local et territorial dans un contexte de mondialisation, et l’artiste multidisciplinaire Herménégilde Chiasson, qui a proposé une réflexion sur « l’idée » de l’acadie. Les faits saillants des conférences, communications et tables rondes ont été synthétisés, partagés et débattus par six grands témoins en conclusion de colloque, dans le cadre d’une table ronde animée par l’historien Maurice Basque (Institut d’études acadiennes, Université de Moncton). Celle-ci réunissait l’historien Joel Belliveau (université Laurentienne), le critique culturel David Lonergan, l’historien Martin Pâquet (université Laval), la linguiste Chantal White (université Sainte-anne), le sociologue Luc thériault (university of New Brunswick) et l’économiste Richard Saillant (Institut de recherche sur les minorités linguistiques, université de Moncton).

Dans l’histoire des congrès mondiaux acadiens, celui organisé dans l’acadie des terres et forêts, au campus d’edmundston de l’université de Moncton, a laissé sa marque par la qualité des échanges dans son volet conférences et tables rondes scientifiques. À preuve, le présent numéro d’Acadiensis marque la première d’une série de publications découlant du colloque L’Acadie dans tous ses défis.

Figure 1

L’Acadie des terres et forêts.

Source : Congrès mondial acadien 2014.

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