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En 2021, à la suite d’un exercice de planification stratégique aussi fécond que stimulant, l’équipe de direction d’Arborescences a entrepris le mandat d’intégrer plus systématiquement à sa mission scientifique et à son mode de gouvernance les principes d’équité, de diversité, d’inclusion et de décolonisation. Depuis la production des numéros jusqu’à la nomination des membres du comité éditorial, nous souhaitons ainsi participer à la création et à l’animation d’un milieu de recherche en études de langue française (littérature, linguistique, pédagogie) qui soit accueillant pour l’ensemble des personnes qui y oeuvrent. Les récents dossiers sur les thèmes du colonialisme et de la race dans les productions culturelles québécoises (numéro 11, 2021) et sur la métatextualité dans les oeuvres littéraires africaines et caribéennes (numéro 12, 2022) constituent un premier effort en ce sens. Ces deux numéros ont par ailleurs été l’occasion de rendre public le nouveau sous-titre d’Arborescences : revue d’études littéraires, linguistiques et pédagogiques de langue française. Avec cette nouvelle identité, la revue mise sur la pluralité des approches et des expériences, sur la rencontre entre les disciplines, ainsi que sur une vision plus inclusive de la francophonie. C’est dans cette direction que nous souhaitons poursuivre nos efforts.

Ce nouveau numéro comprend un dossier passionnant dirigé par Marie-Paule Lory sur l’enseignement du français dans un contexte plurilingue. La variété des analyses proposées dans ce numéro en reflète une autre, celle d’une francophonie canadienne qui se conjugue au pluriel et qui ne relègue pas sa diversité au second plan. Avec ce dossier, nous lançons une nouvelle section intitulée « Ramilles ». Filant la métaphore sylvicole de l’arborescence, « Ramilles » se veut un espace où la pensée se déplie naturellement, sans contrainte ni limite. L’essai comme le dialogue y ont leur place ; la note de recherche et le reportage y sont les bienvenus. Prolongeant le dossier thématique tout en ouvrant d’autres portes, cette section se veut le porte-voix d’un savoir protéiforme, et dont la valeur réside davantage dans les fourmillements de la pensée que dans le cadre rhétorique des « standards académiques » et d’une « rigueur scientifique », parfois synonymes d’exclusion et de déclassement.

Bonne lecture !