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  • Franck Barès

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Couverture de Volume 27, numéro 3, 2023, p. 4-183, Management international / International Management / Gestiòn Internacional

Ce nouveau numéro régulier de Management International est composé de 13 articles issus de processus d’évaluation très rigoureux ayant mobilisé plus de trente évaluateurs que nous tenons à remercier très vivement. Ce numéro aborde de très nombreux thèmes du management international, certains étant des thèmes classiques de notre domaine comme celui de la gestion d’entreprises familiales dans un contexte international (succession, conflits, désinvestissements, fabrique de la stratégie, actionnariat familial, etc.), d’autres des thèmes davantage liés au contexte actuel (management des entreprises dans un contexte post-covid, e-santé, comportement des internautes, moral des entrepreneurs, etc). Dans tous les cas, les articles présentés sont très riches et ouvrent de très nombreux champs de réflexion que nous vous invitons à explorer Les 11 articles sélectionnés sont les suivants : Jessica Lichy, Tatiana Khvatova et Mauro Jose de Oliveira, dans leur contribution « BRICs & clics : un aperçu de la sociomatérialité de la consommation des réseaux sociaux » abordent le problème du manque de recherches comparatives sur la consommation des réseaux sociaux et le comportement des internautes dans les « BRIC » (Brésil-Russie-Inde-Chine). Les auteurs ont recueilli des données auprès d’individus à l’aide d’une enquête et d’entretiens afin d’identifier les différents types de com portement des internautes, pour développer un modèle de la culture numérique qui montre les effets du contexte culturel sur le contexte sociomatériel, et la manière dont ces facteurs peuvent être employés pour expliquer le comportement des internautes. Les résultats donnent une vision contemporaine qui peut informer les entreprises qui opèrent sur ces marchés afin d’exploiter l’interactivité numérique. Ruiller, Emmanuelle Fromont, Frédérique Chédotel et Gulliver LUX, considèrent que si la littérature compte de nombreuses conceptualisations et échelles validées pour mesurer le moral des salariés, aucune étude ne permet d’affirmer leur pertinence pour les dirigeants. Sur la base de 20 entretiens individuels et 360 questionnaires réalisés auprès de dirigeants français, cet article propose une conceptualisation et une mesure du moral du dirigeant. Il met en lumière la spécificité de la construction du moral des dirigeants au regard de celui des salariés mais aussi sa multidimensionnalité, l’influence des éléments personnels et professionnels, la double valence émotionnelle ainsi que son caractère non genré. L’article de Roxana Ologeanu-Taddei, Cameron Guthrie et Samuel Fosso-Wamba intitulé « Au-delà du TAM : l’impact de la confiance, du contrôle de la confidentialité et de la fiabilité sur l’intention individuelle d’utiliser une application de suivi des contacts pour le Coronavirus » a pour objectif de mettre en exergue le peu d’études empiriques ayant exploré les facteurs qui influencent l’intention d’utiliser les applications de traçage de contacts liés au coronavirus. Ces auteurs proposent un modèle intégré, basé sur la littérature sur l’acceptation de la technologie, la confiance, le contrôle de la confidentialité et la fiabilité. Les hypothèses sont testées sur un échantillon représentatif de 1000 citoyens en France ayant installé une telle application. La confiance influence directement et fortement les intentions d’utilisation et constitue le médiateur de la relation entre la facilité d’utilisation et les intentions. La fiabilité influence la facilité d’utilisation perçue, et le contrôle de la confidentialité influence l’utilité perçue. Dans l’article proposé par François Grima, Pauline de Becdelievre et Ludovic Taphanel a pour titre évocateur : « Faire face à la mauvaise identification professionnelle : le cas des slashers en France ». Cette recherche qualitative établit les formes prises par la mauvaise identification professionnelle ressentie par les slashers et comment ils la gèrent. 38 slashers sont interviewés. Les résultats soulignent l’intensité des formes prises par la mauvaise identification professionnelle. Trois stratégies de réponse sont identifiées : la militance, la recherche d’authenticité et la clandestinité. Les slashers sont proactifs …