Dossier

POÈMES DU TEMPS PERDU

  • Madeleine Gagnon

L’accès à cet article est réservé aux abonnés. Seuls les 600 premiers mots du texte seront affichés.

Options d’accès :

  • via un accès institutionnel. Si vous êtes membre de l’une des 1200 bibliothèques abonnées ou partenaires d’Érudit (bibliothèques universitaires et collégiales, bibliothèques publiques, centres de recherche, etc.), vous pouvez vous connecter au portail de ressources numériques de votre bibliothèque. Si votre institution n’est pas abonnée, vous pouvez lui faire part de votre intérêt pour Érudit et cette revue en cliquant sur le bouton “Options d’accès”.

  • via un accès individuel. Certaines revues proposent un abonnement individuel numérique. Connectez-vous si vous possédez déjà un abonnement, ou cliquez sur le bouton “Options d’accès” pour obtenir plus d’informations sur l’abonnement individuel.

Dans le cadre de l’engagement d’Érudit en faveur du libre accès, seuls les derniers numéros de cette revue sont sous restriction. L’ensemble des numéros antérieurs est consultable librement sur la plateforme.

Options d’accès
Couverture de Madeleine Gagnon, Volume 48, numéro 1 (142), automne 2022, p. 9-206, Voix et Images

Elle est seule. Elle vit parmi les autres. Elle ne les connaît pas. Dans l’ascenseur ou les couloirs, elle les salue poliment. Elle est polie, c’est une sagesse qui est remontée de l’enfance. Toute seule. Comme ça. Comme on dit. Elle écrit les pensées éparses qui remontent. Qui viennent d’un obscur intérieur. Elles s’imposent sans violence. Ça se passe dedans, à l’insu de tous. C’est comme ça. Elle voudrait sortir. Aller marcher. Voir la ville. Elle n’a plus la force. Elle a juste ce désir soudain. Le désir de l’écriture. L’écriture et ses raisons obscures. Comme une passion. La passion des énigmes. Énigmes que personne ne peut résoudre. Pas elle plus que les autres.