DocumentationComptes rendus

Delavigne, Valérie et de Vecchi, Dardo, dir. (2021) : Termes en discours : entreprises et organisation. Paris : Presses Sorbonne Nouvelle, 248 p.

  • Geneviève Bordet

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  • Geneviève Bordet
    Université Paris Diderot, Paris, France

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Couverture de Volume 68, numéro 1, avril 2023, p. 1-219, Meta

Les Presses Sorbonne Nouvelle publient un nouvel ouvrage, écrit majoritairement en français, et consacré à la question de l’usage des termes en discours, dans un contexte d’entreprise ou d’organisation. L’ensemble des contributions relèvent du domaine de la terminologie, mais l’abordent de manière très diversifiée, tant du point de vue de la méthodologie que de l’objet étudié. Introduit par un préambule de François Gaudin, sur les usages sociaux des termes, l’ouvrage comprend ensuite trois parties. La première porte sur le rôle social de la terminologie en entreprise, la deuxième s’attache à l’analyse de corpus oraux et la troisième examine la place de la terminologie comme outil de communication et de traduction. Dans leurs pages introductives, les directeurs de l’ouvrage, Dardo de Vecchi et Valérie Delavigne, insistent sur les spécificités de la terminologie comme discipline. La terminologie est à la fois recherche sur la langue et application à tous les domaines de l’activité humaine. Elle échappe à la sectorisation des disciplines pour exprimer la réflexion et les actions d’une communauté. C’est ainsi le cas de la terminologie des entreprises et plus généralement des organisations. L’ensemble des contributions qui constituent l’ouvrage traite donc de cet objet concret et multiforme. Dans son préambule intitulé « Il était une fois dans l’Ouest : les usages sociaux des termes », le socioterminologue François Gaudin aborde la question du « parler d’entreprise » en revenant sur l’histoire de la rencontre entre sociolinguistique et terminologie. La recherche en terminologie est initiée par des chercheurs qui travaillent d’abord sur le langage au travail, alliant sociolinguistes et lexicologues, jalonnée par les contributions de pionniers tels que Louis Guespin, Bernard Gardin, Yves Gambier ou, un peu plus tard, Catherine Resche, doctorante de Louis Guespin. Les premiers travaux mènent à la création d’un dictionnaire des bio-industries dans une approche interdisciplinaire des technologies. En 1991 paraît un numéro des Cahiers de linguistique sociale intitulé « Terminologie et sociolinguistique » ; en 1993, un numéro spécial de la revue Le Langage et l’Homme, puis en 1995, un numéro de Meta consacré aux « Usages sociaux des termes ». François Gaudin conclut en affirmant le rôle de la langue comme terrain de coopération mais aussi comme outil de manipulation pour la novlangue managériale qui menace le pacte sociolinguistique dans un monde de compétition. Anne Parizot amorce ensuite la première partie intitulée « Société, usages et discours » avec un chapitre consacré à une approche ethnoterminologique de la désignation des métiers de commerciaux chez Michelin, dans une perspective diachronique et synchronique. Le corpus est constitué de documents écrits et oraux, dont des extraits de sites de recrutement ou des entretiens avec la direction de l’entreprise chargée des questions de terminologie. L’étude met en évidence un brouillage des représentations des métiers en anglais comme en français. L’auteur formule un certain nombre de recommandations pour une clarification de ces représentations et pour mieux faire coïncider les valeurs de l’entreprise et la terminologie qu’elle utilise. Geneviève Tréguer Felten propose ensuite une analyse de la relation client à partir de courriels et de discours institutionnels, fondée sur une approche combinant ethnographie avec analyse de discours. À partir d’une étude de cas portant sur un malentendu de nature lexicale (le sens du mot futile) dans des échanges entre professionnels français et chinois, elle met en évidence un écart culturel flagrant dans la représentation de ce que recouvre le terme client. Ce travail lui permet de souligner le poids terminologique de mots qui, pris hors contexte, semblent relever de la langue générale. Dardo de Vecchi prend la suite pour plaider pour une terminologie non plus « de quoi » …

Parties annexes