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L’ARIC, comme l’ensemble de la planète, se remet de deux années marquées par des ajustements nécessaires dus à la pandémie de Covid-19. Cette pandémie n’a pas pour autant freiné la recherche interculturelle et de nouveaux enjeux sont apparus, tels que les inégalités dans l’accès aux vaccins, la stigmatisation accrue de certains groupes, les impacts du confinement et de la fermeture des frontières sur les migrations, etc.

La pandémie n’a pas non plus mis sur pause le travail du Conseil et du Bureau de l’ARIC. D’ailleurs, les membres du Conseil élus lors de l’Assemblée générale de juin 2019 à Genève avaient souhaité être davantage sollicités et impliqués dans la gouvernance de l’Association. De 2019 à 2021, des rencontres par Zoom se sont tenues mensuellement pour les membres du Bureau et tous les deux mois pour les membres du Conseil. Cette pratique semble maintenant s’être imposée pour de bon, ce qui a l’avantage de réunir régulièrement des membres de partout dans le monde et, de ce fait, de faire de l’interculturel une réalité qui se vit concrètement au sein du Conseil et du Bureau. Il faut être toutefois assez souple sur les heures de rencontre pour y arriver : tôt le matin au Québec et au Brésil, en milieu de journée pour l’Algérie, la France, l’Italie, la Suisse et la Tunisie et en soirée pour La Réunion et Madagascar.

Bilan du premier congrès hybride de l’ARIC

Décider de tenir un congrès en mode hybride est un bon exemple des ajustements auxquels a dû se plier l’ARIC pendant la pandémie. Sans savoir jusqu’à quelques semaines avant sa tenue si un resserrement des consignes sanitaires n’allaient pas compliquer voir empêcher le congrès, les organisatrices et organisateurs de ce 18e congrès avaient d’ailleurs choisi un thème de circonstance : « L’interculturel en temps de crises ». Réunissant 130 chercheuses et chercheurs sur place et 134 à distance, ce congrès, qui a eu lieu du 26 au 29 octobre 2021, a été un franc succès et il faut en féliciter l’équipe organisatrice de l’Université Côte d’Azur (sous la coordination de Rania Hanafi), hôtesse de cet événement. Son très riche programme comprenait notamment 20 symposiums thématiques, une quarantaine de panels, 4 conférences plénières, 2 tables rondes, le forum/exposition « Femmes et féminismes en dialogue », une rencontre-discussion avec l’équipe de réalisation du documentaire « Les routes de l’esclavage », une conférence artistique à la Villa Arson et la rencontre d’étudiantes et étudiants et d’artistes en résidence. Une visite commentée de la magnifique ville de Nice a conclu ce 18e congrès, où plusieurs membres ont été très heureux de se retrouver en personne.

Prix ARIC 2021

Le prix ARIC 2021 de la meilleure thèse de doctorat en recherche interculturelle a été remis, lors du congrès de Nice, à Anne-Sophie Cayet pour sa thèse intitulée La pratique philosophique avec des adolescents plurilingues : penser en langues dans une perspective interculturelle, soutenue en décembre 2020 à l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3. Lors du congrès, la lauréate a prononcé une conférence suivie d’un échange très riche avec l’auditoire. En décembre 2021, la revue Sciences humaines a publié un bref entretien avec la lauréate que l’on peut lire à l’adresse : https://www.scienceshumaines.com/accueillons-les-langues-des-eleves-migrants-trois-questions-a-anne-sophie-cayet_fr_43902.html.

Deux nouveaux axes de travail au sein de l’ARIC

Deux nouveaux axes de travail ont été ajoutées aux axes de l’ARIC. L’axe 9, « Jeunes chercheuses et chercheurs de l’ARIC » (JCCARIC), coordonné par Rachid Oulahal, a été créé en octobre 2019 à la suite du congrès de Genève. Son but est de valoriser les travaux des jeunes chercheuses et chercheurs (étudiant·e·s, doctorant·e·s et jeunes docteur·e·s) en recherche interculturelle en facilitant leur mise en réseau et en créant un forum leur permettant de présenter leurs travaux, l’avancement et les résultats de leurs recherches et de bénéficier du retour des membres du groupe. Le groupe JCCARIC a organisé la première rencontre de ce réseau lors du congrès de Nice, ainsi qu’un symposium coordonné par Elise Argouarc’h et Laure Guillot Farneti.

L’axe 10, sous la coordination de Rania Hanafi et de Jean-François Bruneaud, est né quant à lui en décembre 2021, à la suite du congrès de Nice. Intitulé « Religion, Éducation/École et Société », il a pour objectif de favoriser le développement de collaborations de recherche mettant en oeuvre une approche comparative dans l’étude de la place des religions dans les sociétés des Nords et des Suds, en soulevant plus largement l’enjeu des relations entre l’État, l’école, la société civile et les communautés religieuses.

Nouveau Conseil et Bureau de l’ARIC

Toujours lors de ce congrès de Nice, l’Assemblée générale a élu un nouveau conseil composé de 17 membres représentant 8 pays différents : Mélissa Arneton (France), Malika Bennabi (France), Florie Bonvin (Suisse), Jean-François Bruneaud (France), Johanna Alexandra Cardona Campuzano (Québec), Élaine Costa Fernandez (Brésil), Chantal Doré (Québec), Rania Hanafi (France), Nadia Kendil (Québec), Thierry Malbert (La Réunion), Meriem Mokdad Zmitri (Tunisie), Zina Mouheb (Algérie), Rachid Oulahal (La Réunion), Fabio Perocco (Italie), Dany Rondeau (Québec), Filipe Soto Galindo (France), Dominique Tiana Razafindratsimba (Madagascar). Ce conseil a élu à son tour un Bureau composé de Rachid Oulahal (président), Dany Rondeau (vice-présidente), Mélissa Arneton et Filipe Soto Galindo (trésorerie) et Florie Bonvin (secrétaire générale). L’ARIC bénéficie également du soutien de Pauline Starrenberger, qui agit en tant que secrétaire administrative de l’association.

Congrès ARIC 2023

Le prochain congrès de l’ARIC se tiendra à l’Université Laval, dans la ville de Québec, du 19 au 23 juin 2023. Il est organisé par l’Équipe de recherche en partenariat sur la diversité culturelle et l’immigration dans la région de Québec (ÉDIQ) de l’Université Laval. L’appel à symposiums et à communications libres sera diffusé fin août 2022. L’appel pour le concours du prix ARIC 2023 de la meilleure thèse de doctorat en recherche interculturelle devrait pour sa part être annoncé incessamment sur le site web de l’ARIC (http://www.aric-interculturel.com/).

Appel à projets

Comment faire vivre l’ARIC entre les congrès? Comment faire de notre association un lieu permanent de réflexion pour faire avancer la recherche sur l’interculturel? C’est la question sur laquelle planche le Conseil de l’ARIC. Pour l’instant, quelques projets de webinaires et autres formes de rencontres et activités ponctuelles sont sur la table à dessin. Il s’agit d’un chantier de réflexion auquel tous les membres sont invités à participer. Si vous avez envie de contribuer, faites parvenir vos idées et propositions d’activités à info@aric-interculturel.com et n’hésitez pas à faire connaître les activités et rencontres que vous organisez et qui pourraient intéresser les membres de l’ARIC.