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Le Management international, en tant que « discipline » ou objet de recherche carrefour, foisonne de créativité et de travaux inspirants pour l’ensemble de notre communauté épistémique. C’est justement ce foisonnement et cette richesse qui viennent consacrer un champ dont les frontières, comme notre revue, sont plurielles et en perpétuelle (re)définition.

Le numéro spécial actuel préparé pour vous est particulièrement riche. D’emblée, le dossier thématique qui s’est organisé suite à la conférence Atlas 2020 et présenté dans ce numéro propose des « regards croisés sur les ressources dans le management international ». En effet, la lorgnette des ressources ayant connu une immense popularité dans le champ ces dernières décennies, il importe de bien cerner les tenants et aboutissants de ce que cela peut signifier. Sophie Nivoix, Laure Dikmen et Jérôme Méric proposent une perspective autour d’un triptyque, soit : la diversification des ressources, le caractère central des ressources immatérielles et l’internationalisation. Leur conceptualisation est bien positionnée pour avoir un impact au-delà du management international à proprement parler. Les articles présentés donnent une nouvelle manière de réfléchir l’internationalisation comme phénomène. Les auteurs de ce numéro nous font naviguer entre plusieurs perspectives. De la théorisation dans le champ, en passant par la diversité linguistique dans les équipes virtuelles, le management international pousse ceux qui l’étudient à dépasser les cadres usuels. L’organisation en réseau ou encore la gestion des compétences dans les filiales hors de l’espace national nous amènent à raffiner notre compréhension de ces thèmes. Enfin, la perspective du « bas de la pyramide » désormais inévitable vient enrichir la réflexion proposée.

Le reste du numéro nous propose un bouquet de contributions toutes plus intéressantes les unes que les autres. D’abord, un minidossier composé de deux articles. À l’aide d’une étude de cas réalisée auprès d’IBM Pauline Keh et Anne-Sophie Thelisson montrent l’impact des tensions globales-locales sur les actions des managers locaux. Dans un autre registre, Jessica Lichy et Margot Racat comparent l’utilisation de sites de réseaux sociaux à Lyon et Saint Pétersbourg. Ceci leur permet de tirer un typologie originale élaborée notamment à partir des comportement d’utilisateurs des générations Y et Z.

Les articles qui suivent ensuite contiennent des contributions aussi diverses que variées. Ainsi, à partir de l’examen de 365 fusions-acquisitions de firmes françaises, Ludivine Chalençon et Ulrike Mayrhofer exposent les dimensions spécifiques aux pays ciblés qui ont un impact sur la localisation de ces transactions dans les économies émergentes. Aussi, le regroupement d’acteurs des secteurs public et privé est examiné par Alexandra Couston Gautier, Marie-Luce Grisoli et Isabelle Pignatel et ce, dans le contexte d’une communauté d’université et d’établissement établie dans une logique coopétitive dont il apparaît que la construction s’insère dans un cadre de nouvelle gouvernance publique. Pour sa part, Sami Ben Larbi nous transporte vers une certaine hypothèse de l’américanisation de la gouvernance dans un contexte international. Or, l’approche longitudinale de cette recherche montre qu’en fait les systèmes de gouvernance ne deviennent pas néolibéraux. Ceux-ci s’alignent plutôt autour de divers particularismes.

C’est en Afrique et plus spécifiquement au Cameroun que nous transportent Joséphine Florentine Mbaduet, Léopold Djoutsa Wamba, Jean-Michel Sahut et Frédéric Teulon. Ces derniers y évaluent « l’impact des attributs du pouvoir discrétionnaire des dirigeants sur la performance financière de leur entreprise ». Plusieurs éléments ont un impact positif et ce, même si certaines contraintes affectent ce pouvoir discrétionnaire. Enfin, Bérangère Deschamps et Thierry Lamarque, pour leur part, mettent de l’avant leurs résultats très intéressants sur la reprise externe d’entreprise. En effet, non seulement exposent-ils les stratégies des repreneurs, mais ils mettent aussi de l’avant une grille permettant de faire ressortir les éléments déterminants pour décoder d’éventuels points tournants dans les négociations.

Comme à l’habitude, nous espérons ce numéro stimulant et audacieux. Merci aux chercheurs dévoués de nous avoir choisi pour leurs travaux de qualité. Nous vous remercions de votre fidélité et de votre dévouement. Le succès de Mi est avant tout celui de sa communauté.

Excellente lecture à toutes et à tous.


International management, as a central discipline and object of research, is teeming with creativity and inspiring work for our entire epistemological community. It is precisely this profusion and richness that completes a field the boundaries of which, just as our journal, are plural and perpetually being (re)defined.

This special issue is particularly rich. The thematic feature, put together following the Atlas 2020 conference, proposes different perspectives on resources in international management. Given that resources have been an immensely popular aspect of the field in recent decades, they are important to understand. Sophie Nivoix, Laure Dikmen, and Jérôme Méric offer a perspective on resource diversification, the crucial nature of immaterial resources, and internalization. Their conceptualization of these elements is likely to have an impact beyond international management. The articles presented provide a new way of thinking about internalization as a phenomenon. The authors in this issue have us navigate between different perspectives. From theorization in the field to the linguistic diversity in the virtual teams, international management pushes students to go beyond the usual frameworks. Organization in the network and skills management in foreign subsidiaries lead us to sharpen our understanding of these themes. Finally, the now inevitable bottom of the pyramid perspective enriches the proposed reflection.

The rest of the issue offers a wide variety of interesting contributions, beginning with a short feature comprising two articles. Based on a case study of IBM, Pauline Keh and Anne-Sophie Thelisson show how global-local tensions impact the actions of local managers. In a different vein, Jessica Lichy and Margot Racat compare social media use in Lyon and Saint Petersburg. This allowed them to produce an original typology based on the behaviour of generations Y and Z.

Drawing on their study of 365 mergers-acquisitions of French firms, Ludivine Chalençon and Ulrike Mayrhofer reveal the dimensions specific to the targeted countries that impact the localization of these transactions in emerging economies. Alexandra Couston Gautier, Marie-Luce Grisoli, and Isabelle Pignatel examine clusters of public and private actors in a higher education community established in a logic of coopetition within a new public governance framework. Sami Ben Larbi questions the hypothesis of the Americanization of governance in an international context. Through its longitudinal approach, this study shows that governance systems do not become neo-liberal but are attributed to various particularities.

Joséphine Florentine Mbaduet, Léopold Djoutsa Wamba, Jean-Michel Sahut, and Frédéric Teulon assess the impact of the attributes of the discretionary power of top executives on the financial performance of their company in Cameroon. Several elements have a positive impact, even though certain constraints affect this discretionary power. Finally, Bérangère Deschamps and Thierry Lamarque share their fascinating results on external business transfers. They not only reveal successors’ strategies but also present a grid highlighting the elements used for decoding eventual turning points during the negotiations.

As usual, we hope this issue is stimulating and audacious. Thank you to the devoted researchers for choosing us for their high-quality work. Thank you for your loyalty and devotion. Mi’s success is above all that of the community.

Enjoy your reading.


La Gestión Internacional, como “disciplina” u objeto de investigación de encrucijada, abunda en creatividad y trabajo inspirador para toda nuestra comunidad epistémica. Es precisamente esta abundancia y esta riqueza las que vienen a consagrar un campo cuyas fronteras, como nuestra revista, son plurales y están en perpetua (re) definición.

El número especial actual preparado para usted es particularmente rico. Desde un principio, el dossier temático que se organizó a raíz de la conferencia Atlas 2020 y que se presenta en este número ofrece “visiones cruzadas sobre los recursos en la gestión internacional”. De hecho, dado que la óptica de los recursos ha gozado de mucha popularidad en el sector en las últimas décadas, es importante comprender los pormenores de lo que esto puede significar. Sophie Nivoix, Laure Dikmen y Jérôme Méric ofrecen una perspectiva en torno a un tríptico, a saber: la diversificación de recursos, la centralidad de los recursos intangibles y la internacionalización. Su conceptualización está bien posicionada para tener un impacto más allá de la propia gestión internacional. Los artículos presentados brindan una nueva forma de pensar la internacionalización como fenómeno. Los autores de este número nos llevan a través de varias perspectivas. Desde la teorización en el terreno, pasando por la diversidad lingüística en equipos virtuales, la gestión internacional empuja a quienes la estudian a ir más allá de los marcos habituales. La organización en red o incluso la gestión de competencias en filiales fuera del espacio nacional nos llevan a refinar nuestra comprensión de estos temas. Finalmente, la ahora inevitable perspectiva de “base de la pirámide” enriquece la reflexión propuesta.

El resto del número nos ofrece una serie de contribuciones, una más interesantes que las otras. Primero, un mini-dossier que consta de dos artículos. Utilizando un estudio de caso de IBM, Pauline Keh y Anne-Sophie Thelisson muestran el impacto de las tensiones globales-locales en las acciones de los gerentes locales. En otra nota, Jessica Lichy y Margot Racat comparan el uso de sitios de redes sociales en Lyon y San Petersburgo. Esto les permite elaborar una tipología original desarrollada en particular a partir del comportamiento del usuario de las generaciones Y y Z.

Los siguientes artículos contienen trabajos tan diversos como variados. Así, a partir del examen de 365 fusiones y adquisiciones de empresas francesas, Ludivine Chalençon y Ulrike Mayrhofer describen las dimensiones específicas de los países meta que tienen un impacto en la ubicación de estas transacciones en las economías emergentes. Asimismo, la agrupación de actores del sector público y privado es examinada por Alexandra Couston Gautier, Marie-Luce Grisoli y Isabelle Pignatel y esto en en el contexto de una comunidad universitaria y de institución establecida en una lógica cooperativa, cuya construcción parece ser parte de un marco de nueva gobernanza pública. Por su parte, Sami Ben Larbi nos transporta a una cierta hipótesis de americanización de la gobernanza en un contexto internacional. Sin embargo, el enfoque longitudinal de esta investigación muestra que, de hecho, los sistemas de gobernanza no se vuelven neoliberales. Más bien, estos se alinean en torno a diversas particularidades.

Es en África, y más concretamente en Camerún, donde nos transportan Joséphine Florentine Mbaduet, Léopold Djoutsa Wamba, Jean-Michel Sahut y Frédéric Teulon. Estos evalúan el “Impacto de los atributos del poder discrecional de los altos ejecutivos en el desempeño financiero de su empresa en el contexto camerunés.” Varios elementos tienen un impacto positivo, incluso si ciertas limitaciones afectan este poder discrecional.

Finalmente, Bérangère Deschamps y Thierry Lamarque, por su parte, destacan sus muy interesantes resultados sobre la adquisición externa de una empresa. De hecho, no sólo perfilan las estrategias de los compradores, sino que también plantean una cuadrícula para resaltar los elementos determinantes para decodificar posibles puntos de inflexión en las negociaciones.

Como siempre, esperamos este número con desafíos y novedades. Agradecemos a los investigadores dedicados por elegirnos por presentar sus trabajos de calidad. Les agradecemos su lealtad y dedicación. El éxito de MI es sobre todo el de su comunidad.

Feliz lectura para todos ustedes.