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La première moitié de l’année 2021 vient de s’écouler. Elle a vu la pérennisation de certaines pratiques d’échanges et de collaborations autour du numérique : webinaire, visioconférence, rédaction collaborative... Le libre accès à la revue Alterstice depuis 2011 participait déjà à ce processus de mise à disposition des connaissances dans une démarche de science ouverte. Malgré tout, le numérique, aussi utile et créateur de nouvelles interactions soit-il, n’est parfois pas suffisant. L'être humain se nourrit certes des échanges mais aussi du contact plus ancré dans le réel, du toucher pour communiquer, se ressourcer, s’ajuster et s’adapter. Certains et certaines d’entre nous y recourent plus que d’autres. La vie scientifique nécessite aussi d’échanger en temps réel et de vivre ensemble au même rythme. C’est pourquoi nous sommes heureux et heureuses de vous signaler que le 18e congrès de l’ARIC, qui a été reporté, se tiendra finalement du 26 au 29 octobre 2021. N’hésitez pas à vous y inscrire !

Des chercheurs et chercheuses, praticiens et praticiennes de plusieurs pays du Nord et du Sud vont se réunir à l’Université de Nice pour questionner L'interculturel par temps de crises, en croisant leurs regards à l’aune des bouleversements contemporains. Ce thème décliné en plusieurs axes fait très largement écho aux bouleversements politiques, socio-économiques et relationnels que chacun et chacune vit. Ce congrès présentera et offrira des espaces d’échanges afin d’aborder la question des changements, de leurs effets et de leurs enjeux, tant pour les personnes que pour les institutions ou les collectifs citoyens, tant du point de vue juridique que de celui des arts, de la sociologie ou de la psychologie. La part belle accordée aux symposiums permettra d’aborder ces questions de manière pluridisciplinaire, voire transdisciplinaire. Nous vous attendons nombreuses et nombreux pour participer aux débats.

Ce congrès sera aussi l’occasion d’échanger autour de grandes figures de l’interculturel ou de chercheurs et chercheuses connu·e·s pour des travaux qui ont permis de questionner autrement les méthodes et les concepts ce l’interculturel. Nous évoquerons ainsi les apports conceptuels de Claude Clanet et Gérard Vergnaud, tous deux décédés récemment.

Les bouleversements sanitaires de ces dernières années ont pu renforcer certaines difficultés politiques, économiques ou sociales. L’ARIC a réalisé un travail de fond sur les tarifs et l’équipe organisatrice propose pour la première fois une mise en accessibilité des contenus en proposant l’interprétation en langue des signes française des conférences plénières. Les liens entre société inclusive et interculturalité s’en trouvent renforcés.

De nombreux bouleversements sont survenus dans la vie des Ariciens et des Ariciennes et les frontières qui pouvaient s’être ouvertes se sont pour certaines à nouveau renforcées, voire se sont fermées. C’est pourquoi, pour que la vie de l’association puisse se poursuivre, une nécessaire transformation de nos pratiques associatives est en cours.

Afin de permettre au plus grand nombre de participer et échanger en direct, l’équipe organisatrice du prochain congrès de l’ARIC à Nice propose pour la première fois un congrès en format hybride. L’égalité d’accès aux événements de longue durée en distanciel pose cependant des limites financières et logistiques. C’est pourquoi du présentiel est proposé pour ceux et celles pouvant se déplacer, et du distanciel pour la plus grande partie des conférences et des symposiums. Le prix de l’ARIC de la meilleure thèse en interculturel se fera aussi dans un format hybride. Il sera décerné en présentiel lors du congrès de Nice en octobre prochain tandis que le ou la récipiendaire du prix offrira une conférence qui sera accessible en ligne.

Si la visioconférence peut sembler être une solution, elle peut engendrer une rupture dans les modes d'échanges en lien avec une fracture numérique en termes de coûts, d'équipements ou d’appétences individuelles mais aussi en raison d’éléments logistiques qui vont empêcher une présence synchrone en raison des décalages horaires entre les pays. Or l’assemblée générale de l’ARIC est l’organe principal de notre vie associative. Pour permettre une participation aux chercheurs, chercheuses, praticiens et praticiennes des Nords et des Suds, le conseil et le bureau de l’ARIC travaillent à une hybridation technologique de nos usages de travail en réseau. Si vous êtes déjà membre, n’oubliez pas de mettre à jour votre cotisation annuelle pour pouvoir voter lors de l’AG. Si vous n’êtes pas encore membre, il est encore temps de le devenir en suivant les indications mentionnées sur le site Internet de l’ARIC. Vous pourrez alors participer à l’AG et à l’élection des membres du conseil. Vous pourrez également bénéficier des privilèges accordés aux membres de l’association, comme recevoir la lettre mensuelle de l’ARIC, y faire valoir vos publications et travaux, ou encore devenir membre d’un des axes de recherche afin d’y développer des collaborations nouvelles.

Au plaisir d’échanger avec vous prochainement !