Résumés
Résumé
A travers une approche combinée du genre et des réseaux, l’étude se focalise sur la première génération d’instituteurs et institutrices laïcs de Guadeloupe, formant le groupe professionnel le plus important (numériquement) au sein de l’administration coloniale du début du XXe siècle. Elle explore la construction de son identité professionnelle, la sociabilité entretenue par ses membres et les relations interpersonnelles avec des acteurs ou collectifs extérieurs au groupe. Elle met en évidence une période charnière de l’histoire de la Guadeloupe, au moment de la laïcisation des écoles et d’une plus grande participation des Noirs dans la politique, les instances syndicales et associatives. Elle interroge les opportunités qu’offre l’école républicaine en matière d’ascension sociale et les modalités de réorganisation sociale en contexte colonial.
Mots-clés :
- approche genre et réseaux,
- instituteurs et institutrices,
- laïcisation,
- identité professionnelle,
- sociabilité,
- associations,
- mobilité sociale,
- Guadeloupe
Abstract
Through a combined approach of gender and networks, the study focuses on the first generation of secular teachers in Guadeloupe, the most significant vocational group (numerically speaking) within the colonial administration at the beginning of the twentieth century. It explores the construction of their vocational identity, the sociability of the members and the interpersonal relations between individuals and entities outside of the group. This study highlights a turning point in the history of Guadeloupe, at the time of school’s secularization and a greater participation of Blacks into politics, trade unions and associations. It also questions the opportunities given by the republican school in terms of social mobility and the conditions for social reorganization within a colonial context.
Keywords:
- gender and network approach,
- male and female schoolteachers,
- secularization,
- vocational identity,
- sociability,
- associations,
- social mobility,
- Guadeloupe
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Parties annexes
Note biographique
Palmiste Clara est Maitresse de conférences en Histoire moderne et contemporaine et membre du laboratoire AIHP-GEODE, à l’université des Antilles. Ses recherches portent sur le Genre, l’histoire des femmes, le féminisme et les réseaux dans le tissu social antillais (1ere moitié du XXe siècle).
Sélection de travaux (3) :
1. Clara Palmiste, Eric Jennings, « La révocation des institutrices antillaises sous Vichy, 1940-1943 », Histoire de l’Education, n° 153, 2020, p. 47-70 ;
2. Clara Palmiste, « La sécularisation du personnel enseignant en Guadeloupe (1880-1914). Enjeux sexués et raciaux en contexte colonial », dans Clara Palmiste, Michel Zancarini-Fournel (dir.), Le genre dans les mondes caribéens, Clio. Femmes, Genre, Histoire, n° 50, 2019, p. 37-61 ;
3. « Le vote féminin et la transformation des colonies françaises d’Amérique en départements en 1946 », revue en ligne Nuevo Mundo Mundos Nuevos, Actes du colloque international Femmes dans les Amériques, 2014.