Résumés
Résumé
À cause de sa population, de sa richesse et de son statut de centre gouvernemental, militaire et naval, Halifax était, dans la première moitié du xixe siècle, le centre de l’activité culturelle et artistique dans les colonies maritimes de l’Amérique du Nord britannique. La période qui s’étend de 1800 à 1850 en fut une de grande animation dans les domaines politiques, sociaux et économiques de même que dans le domaine des beaux-arts.
En 1815, peu de chose laissait croire que Halifax deviendrait un centre de vie artistique, mais en l’espace de quinze ans deux expositions y eurent lieu. Il y a plusieurs raisons à cela : la reprise de l’économie après l’ère napoléonienne; l’établissement d’une institution d’éducation non confessionnelle, le collège Dalhousie, au centre de la ville; l’arrivée d’artistes de talent, en particulier William Valentine et W.H. Jones; la présence de fonctionnaires ainsi que d’officiers militaires et officiers de marine ouverts et éclairés; et enfin la formation d’une ambiance intellectuelle réceptive grâce aux journaux et autres publications.
Il faut surtout mentionner la présence du dynamique William Harris Jones, un Américain qui vint enseigner l’art au collège Dalhousie en 1828. Au début des années 1820, il avait organisé des expositions à Baltimore et Boston, avant d’organiser en mai 1830 au collège Dalhousie la première exposition publique d’oeuvres d’art à Halifax et dans l’Amérique du Nord britannique. Au printemps de 1831, une seconde exposition, encore plus ambitieuse, organisée à nouveau par Jones sous le patronage de Lady Sarah Maitland, l’épouse du lieutenant-gouverneur, était présentée au collège Dalhousie. Des chroniqueurs locaux virent l’établissement d’expositions annuelles comme un pas dans la bonne direction pour former la jeunesse et déclarèrent : « ... nous devrions encourager les arts libéraux presque autant, que la Moralité et la Religion ».
Malheureusement le départ de W. H. Jones à l’été de 1831 causa un arrêt subit des expositions annuelles; mais ses efforts ont encouragé d’autres artistes, principalement une de ses élèves, Maria Morris, et William Eagar, à enseigner les beaux-arts aux habitants de Halifax et à exposer leurs oeuvres. Pour bien comprendre l’impact des expositions de 1830 et 1831 sur la population locale, il faut lire les longs comptes rendus parus dans le Halifax Monthly Magazine en juin 1830 et juin 1831, qui sont reproduits dans les appendices à cet article.
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