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C’est avec regret que la grande équipe de la revue Criminologie a appris le décès de Dianne Casoni, survenu le 3 février 2020. Elle a dirigé la revue Criminologie pendant sept ans, soit de 2005 à 2012. Elle a ainsi grandement participé à la renommée et à la crédibilité de la Revue d’aujourd’hui. Sa détermination à faire connaître la Revue aux différents coins du globe et à faire de la place à des criminologies un peu moins traditionnelles (par exemple, le numéro sur les sectes, les génocides) aura très certainement contribué à en accroître la visibilité. La direction de Dianne aura été inspirée par la curiosité, l’innovation, la diversité et la collégialité.

J’ai personnellement intégré la revue Criminologie en 2005 à titre d’assistante à la rédaction, alors que Dianne commençait son mandat de directrice. Mon initiation et mes apprentissages du monde et des enjeux de l’édition savante se fondent en grande partie sur ces années où j’ai eu le plaisir de travailler avec elle. Je réalise aujourd’hui comment elle parvenait à merveille à prendre en compte des avis d’experts ou des différents comités de la Revue tout en suivant son propre instinct d’éditrice qui connaît sa revue et qui souhaite lui donner une couleur. Une partie de l’éditrice que je suis aujourd’hui repose sur les bonnes pratiques et les visions que je l’ai vu développer et maintenir au fil de ses années à la direction de la Revue.

Ce que les membres de la Revue qui ont eu le privilège de la côtoyer retiendront avant tout, ce sont ses qualités humaines, sa bienveillance et sa capacité à nous faire sentir uniques et importants. Dianne avait ce don d’équilibrer écoute et partage, d’être discrète, mais engagée, généreuse et intéressée. C’est avec grande tristesse et beaucoup de nostalgie que nous tenons à souligner son départ et à lui rendre hommage.