Résumés
Résumé
Theodore Wan, originaire de Hong Kong et établi à Vancouver, a produit une intrigante série de photographies médicales alors qu’il était étudiant de maîtrise à NSCAD en 1977. Ces oeuvres, inspirées par la trope du readymade duchampien, ont servi de média d’apprentissage à la faculté de médecine de Dalhousie et d’une forme d’autoportrait ; elles utilisent un régime visuel associé au traumatisme physique qui permet d’inscrire le traumatisme psychique. L’auteur soutient que Wan a exploité une impulsion expressionniste de la rigueur systématique du domaine de l’illustration médicale qui correspond à une période subjective sur la scène artistique des années 1970 ; qui mettaient en question l’héritage d’indifférence légué par les readymades de Duchamp et épousé par le mouvement conceptualiste. Cette époque marque un tournant important pour le mouvement féministe. Wan travaillait en relation étroite avec les leçons du conceptualisme pour explorer les questions de subjectivité sur lesquelles des artistes, dont Mary Kelly, insistaient et qu’ils légitimaient. La fascinante ambivalence du média qu’est la photographie et, en particulier celle de l’oeuvre de Wan qui est à la fois readymade et traumatique est considérée par Roland Barthes dans Camera Lucida. L’auteur se penche sur la façon dont les photographies médicales se fondent en plusieurs voix : le reniement par le conceptualisme de l’art traditionnel et des plaisirs scopiques, l’oeuvre de l’artiste dans le contexte de l’art occidental, l’insertion du sujet colonial et de l’immigrant dans la culture occidentale, ainsi que l’instabilité du genre même.
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