Come Now, Let Us Reason Together Cognitive Bias, Individualism, and Interactionism in Critical Thinking Education

Abstract

In defending a new framework for incorporating metacognitive debiasing strategies into critical thinking education, Jeffrey Maynes (2015; 2017) draws on ecological rationality theory to argue that in felicitous environments, agents will achieve greater epistemic success by relying on heuristics rather than more ideally rational procedures. He considers a challenge presented by Mercier and Sperber’s (2011; 2017) “interactionist” thesis that individual biases contribute to successful group reasoning. I argue that the challenge can be met without assuming an individualist ideal of the critical thinker as a solitary reasoner. Focusing on cognitive laziness and myside bias, I then argue that a more complete reckoning with the implications of interactionism about reasoning will require us to transcend individualism more fully to embrace the selection, design, regulation, and navigation of dialogic environments as central pedagogical aims of critical thinking education.

Résumé

En défendant un nouveau cadre pour incorporer des stratégies métacognitives qui éliminent les biais dans l'éducation à la pensée critique, Jeffrey Maynes (2015; 2017) s'appuie sur la théorie de la rationalité écologique pour affirmer que dans des environnements heureux, les agents obtiendront un plus grand succès épistémique en s'appuyant sur l'heuristique plutôt que sur des procédures plus rationnellement idéales. Il prend en considération un défi présenté par la thèse «interactionniste» de Mercier et Sperber (2011; 2017) selon laquelle les biais individuels contribuent au succès du raisonnement de groupe. Je soutiens qu’on peut relever le défi sans supposer un idéal individualiste du penseur critique en tant que raisonneur solitaire. En me concentrant sur la paresse cognitive et le biais de chacun, je soutiens ensuite qu'une évaluation plus complète des implications de l'interactionnisme sur le raisonnement nous obligera à transcender plus pleinement l'individualisme pour accepter la sélection, la conception, la régulation et la navigation des environnements dialogiques comme objectifs pédagogiques centraux de l’éducation à la pensée critique.