Résumés
Résumé
Cet article présente les résultats issus de la première phase d’une recherche qualitative et participative qui vise à mieux comprendre l’expérience et le point de vue d’enfants et d’adolescents québécois et franco-ontariens vivant dans un contexte de violence conjugale. L’objectif de cette première phase de l’étude n'était pas de documenter l’expérience et le point de vue des participants sur la violence à laquelle ils ont été exposés, mais plutôt d’amorcer un dialogue concernant la nature et les modalités de l’étude en impliquant les jeunes dès les premières étapes du processus, permettant ainsi à l’équipe de recherche de mettre en place les conditions nécessaires à la réalisation d’une recherche « avec » et « pour » les enfants et les adolescents. Les résultats présentés dans cet article s’appuient donc sur les données recueillies lors de trois groupes de discussion, réalisés auprès de 20 participants âgés entre 6 et 15 ans. Ils démontrent, à partir de données recueillies directement auprès des jeunes participants, les principales raisons justifiant l’importance de développer des recherches qui donnent la parole aux enfants et aux adolescents qui vivent dans un contexte de violence conjugale.
Mots-clés :
- violence conjugale,
- enfants,
- adolescents,
- exposition à la violence conjugale,
- recherche qualitative,
- méthodologie participative
Abstract
This article presents findings from the first stage of a study that draws upon a qualitative and participative research methodology in order to investigate the experiences and perspectives of children and young people who have been exposed to domestic violence. The main purpose of the first stage of this study was not to gather data on the participants' experiences, but to initiate a dialogue regarding the nature and modalities of the study. Involving children and young people at the early stages of the research process would help the research team to conduct research “with” and “for” children and young people. The data were gathered through three focus groups, which involved 20 participants aged between 6 and 15 years old, and the research findings highlight the main reasons justifying the importance of developing research that gives a voice to children and young people living with domestic violence.
Keywords:
- domestic violence,
- children,
- young people,
- exposure to domestic violence,
- qualitative research,
- participative methodology
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Parties annexes
Notes biographiques
Simon Lapierre, Ph.D., est professeur agrégé à l’École de service social de l’Université d’Ottawa. Il est un des membres fondateurs du Collectif de recherche féministe anti-violence (FemAnVi), un espace stimulant qui vise à développer et à soutenir des recherches, des interventions sociales et des actions militantes qui contribuent aux luttes féministes contre les violences faites aux femmes. Ses travaux se sont penchés sur les différentes manifestations des violences faites aux femmes. Il s’est aussi intéressé à l’expérience des enfants vivant dans un contexte de violence conjugale ainsi qu’à la maternité et aux relations mère-enfant dans ces circonstances.
Lapierre, S. G. Lessard & L. Hamelin-Brabant (2016), Les violences dans la vie des enfants et des adolescents : enjeux théoriques, méthodologiques et sociaux. Québec : Les presses de l’Université du Québec.
Isabelle Côté est stagiaire postdoctorale à l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF) à Montréal, ainsi que professeure à temps partiel à l’Université d’Ottawa. Ses recherches s’intéressent à l’expérience d’interruption de grossesse de femmes victimes de violence conjugale (mémoire de maîtrise, 2012), à l’évolution des pratiques d’intervention dans les maisons d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale (thèse de doctorat, 2016), ainsi qu’à l’évolution du concept d’aliénation parentale et sa mobilisation dans les situations de violence conjugale (stage postdoctoral, en cours). Isabelle est l’une des membres fondatrices du Collectif de recherche féministe anti-violence (FemAnVi) et siège sur le conseil d’administration de la Maison Unies-Vers-Femmes de Gatineau.
Lapierre, S., & Côté, I. (2016). Placer l’expérience et le point de vue des enfants et des adolescents au centre des recherches sur l’exposition à la violence conjugale. Dans S. Lapierre, G. Lessard & L. Hamelin-Brabant (sous la dir.), Les violences dans la vie des enfants et des adolescents : enjeux théoriques, méthodologiques et sociaux (pp.33-49). Québec : Les presses de l’Université du Québec.
Dominique Damant, t.s, PhD est professeure honoraire à l’École de travail social de l’Université de Montréal, Après avoir travaillé en intervention pendant une vingtaine d’années, elle a consacré son entière carrière universitaire à la question de la violence contre les femmes, s’intéressant plus récemment à l’expérience des femmes racisées ainsi qu’à la violence des femmes.
Damant, D., Bernard, J.,Chbat, M., Flynn., C (2015). Analyse intersectionnelle de l’oppression linguistique de mères racisées victimes de violence conjugale en contexte montréalais. Reflets, Revue d’intervention sociale et communautaire, 21 (1), 137-160.
Marie Drolet est professeure titulaire à l’École de service social de l’Université d’Ottawa. Ses recherches et publications s’intéressent aux enfants, adolescents et adolescentes en contexte linguistique minoritaire, aux interventions dans le domaine de la prévention, ainsi qu’à l’accès à des services sociaux et de santé en français en situation minoritaire. Elle a notamment publié en libre accès à la revue Child and Adolescents Social Work Review (2013), « The Sense of School Belonging and Implementation of a Prevention Program: Toward Healthier Interpersonal Relationships among Early Adolescents ».
Chantal Lavergne est chercheure au Centre de recherche sur les jeunes en difficulté du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal ainsi que professeure associée à l’École de service social de l’Université de Montréal. Ses intérêts de recherche portent sur les liens entre la maltraitance envers les enfants et la violence conjugale. Son expertise porte aussi sur les réponses sociales offertes aux besoins complexes de ces familles. Ses travaux s’inscrivent dans une lecture sociale des problèmes en cause et prennent en compte l’incidence de certains contextes de vie susceptibles d’accroître la vulnérabilité des familles en difficulté comme la pauvreté ou l’immigration.
Lavergne, C., S. Hélie et C. Malo (2015). Exposition à la violence conjugale : profil des enfants signalé et réponse aux besoins des famille. Revue de psychoéducation, 44, 245-267.
Geneviève Lessard, Ph.D est professeure titulaire à l’École de service social de l’Université Laval. Elle est directrice du Centre de recherche interdisciplinaire sur la violence familiale et la violence faite aux femmes et de l’Équipe de recherche Violence conjugale : acteurs en contexte et pratiques novatrices. Ses travaux portent sur les diverses formes de victimisation vécues par les enfants dont l’exposition à la violence conjugale. Elle s’intéresse également à la maternité et à la paternité en contexte de violence conjugale et à la concertation entre les différents milieux de pratique.
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