Résumés
Résumé
Les jeunes ne parviennent à s’introduire sur le marché de l’emploi qu’à grande peine, et, pour nombre d’entre eux, au prix du sacrifice de leurs aspirations. Les peu scolarisés sont les premières victimes et n’ont guère de possibilités de se former sur le tas, les employeurs préférant, à coût égal, engager du personnel déjà formé.
Les jeunes plus instruits, quant à eux, doivent fréquemment se contenter d’emplois sous-qualifiés où ils ne peuvent réaliser ce à quoi ils s’étaient préparés.
D’autre part, aucun secteur de l’activité économique ne semble en mesure d’absorber prochainement toutes les personnes désireuses de travailler et dont le nombre est sans doute bien plus élevé que celui des chômeurs.
Dans ce contexte, la question de savoir si nos économies ont une chance de revenir au plain emploi mérite d’être posée. Pour un certain nombre de sociologues, la réponse est négative, si l’on garde au terme « emploi » le sens qu’il a aujourd’hui.
En effet, nous assistons à un phénomène de société duale avec d’une part des emplois qualifiés et stables dans le privé et le public. D’autre part des emplois précaires à durée déterminée à temps partiel et avec absence de protection sociale.
Ce phénomène ne peut amener que de fortes potentialités conflictuelles. Une alternative à cette société duale pourrait être le renforcement des solidarités sociales fondamentales dans le sens d’une nouvelle redistribution.
Abstract
Today's young people have serious difficulties in penetrating the job market and are often forced to sacrifice their aspirations. Those with little formal education are the first victims and have little chance to obtain on-the-job training since, all else being equal, employers prefer trained personnel.
The more educated young people are often forced to accept jobs for which they are overqualified and/or which are unrelated to their training.
Furthermore, there seems to be little chance in the near future that any sector of economic activity will be able to absorb the new waves of job-seekers. In all probability, their numbers will be far higher than present levels of unemployment.
In the light of this situation, it is necessary to ask ourselves whether the economy will ever be capable of regenerating a situation of full employment. For some sociologists the answer is negative if the definition of employment remains what it is today.
Quite clearly, we are entering the age of the "dual society" characterized on the one hand by a sector composed of highly qualified and stable occupations and on the other, by a sector of temporary, part-time, unstable jobs without recognized measures of social protection. This situation is potentially explosive. An alternative to the dual society lies in the direction of reinforcing social solidarities through new redistribution policies.
Resumen
Los jóvenes consiguen incorporarse al mercado del empleo sólo con grandes esfuerzos, y, en el caso de muchos, sólo a costas del sacrificio de sus aspiraciones. Los menos escolarizados son las primeras víctimas, sin posibilidades de formarse en el trabajo, dado que los empleadores prefieren, si los costos son los mismos, contratar personal ya formado.
Los jóvenes más instruidos, por su parte, deben conformarse frecuentemente con empleos sub-calificados, en los que no pueden realizar aquello para lo cual estaban preparados. Ningún sector económico parece capaz de absorber en un futuro próximo todas las personas deseosas de trabajar, y de las cuales el número es sin duda alguna harto más elevado que el de los cesantes.
En este contexto, la cuestión de saber si nuestras economías podrán volver al pleno empleo merece ser discutida. Para un cierto número de sociólogos, la respuesta es negativa, si el término "empleo" conseva el sentido que tiene hoy. En efecto, presenciamos un fenómeno de sociedad dual, con un sector de empleos calificados en lo público y lo privado, y un sector de empleos precarios, de duración limitada, a tiempo parcial, y con ausencia de protección social.
Este fenómeno no puede sino acarrear fuertes potencialidades de conflicto. Una alternativa a esta sociedad dual podría ser el refuerzo de las solidaridades sociales fundamentales, que llevarán a una nueva redistribución.
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