Résumés
Résumé
Ce texte vise à présenter la base de données Manart, un outil à vocation participative et à large spectre qui a pour objectif de recenser les manifestes artistiques produits au XXe siècle dans tous les domaines de l’expression créative sans se limiter à un espace géographique précis. La mise sur pied de cette ressource est notamment le fruit d’une journée d’études interdisciplinaires ayant porté sur le manifeste artistique contemporain, organisée à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS). En plus de susciter nombre d’interrogations, la base permet, par exemple, de mener des études statistiques et de dégager des pistes de réflexion susceptibles de conduire à une définition et à une analyse du genre manifestaire, tout en favorisant la collaboration.
Abstract
This article focuses on the Manart participative database, a broad-reaching compilation of twentieth century artistic manifestoes in all creative disciplines, with no geographical limits. This database was the result of a daylong interdisciplinary gathering on contemporary artistic manifestoes held by the École des hautes études en sciences sociales. A thought-provoking collaborative tool, the database enables statistical explorations that could lead to the definition and analysis of manifestoes as a genre.
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Parties annexes
Notes biographiques
Viviana Birolli a publié une anthologie de manifestes futuristes en 2008 (Manifesti del futurismo, Milan, Abscondita). En 2009, elle a approfondi ce sujet par la voie de son mémoire de master 2, dirigé par Philippe Roussin, à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), « Le manifeste d’avant-garde, un objet sémiotique complexe. Étude à partir d’un cas spécifique : le manifeste futuriste ». Dans le cadre de ses recherches sur les avant-gardes, elle a édité Tristan Tzara. Scoperta delle arti cosiddette primitive et La scuola di New York (Milan, Abscondita, 2007). À présent, elle travaille comme commissaire d’expositions indépendante et comme journaliste d’art, entre autres pour Flash Art.
Postdoctorante à l’Université Sorbonne Nouvelle–Paris 3 dans le cadre de l’ANR DifdePo (« Différences de potentiel : histoire, poétique et esthétique de l’Oulipo »), Camille Bloomfield est l’auteure d’une thèse en littérature comparée intitulée « L’Oulipo : histoire et sociologie d’un groupe-monde » (Université Paris 8, 2011, à paraître chez Honoré Champion). Elle a codirigé Oulipo@50 – L’Oulipo à 50 ans (revue Formules, no 16 [2012]), Usages du document en littérature (revue Littérature, no 166 [2012]), et Queneau / Perec / Roubaud (Cahiers Raymond Queneau, no 4 [2014]). Ses recherches s’orientent actuellement vers les digital humanities, plus spécifiquement vers l’usage des outils informatiques dans les études littéraires.
Mette Tjell est doctorante, en cotutelle, au Centre de recherche sur les arts et le langage (CRAL) à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et au Département de langues et de littératures de l’Université de Göteborg, où elle enseigne. Son projet de thèse, « Le manifeste littéraire revisité : explorations fictionnelles du genre », porte sur l’apparition récente du discours manifestaire dans le cadre d’oeuvres de fiction prises en charge par des écrivains singuliers, et propose une réflexion sur les modalités à travers lesquelles la littérature se charge de légitimité aujourd’hui.
Audrey Ziane a débuté ses recherches sur les manifestes artistiques dans ses deux mémoires de recherche en histoire de l’art contemporain, sous la direction de Pierre Wat, à l’Université Paris 1–Sorbonne. Actuellement sous contrat doctoral, elle prépare une thèse sous la codirection de Rossella Froissart et de Claude Perez (TELEMME/CIELAM-AMU). Celle-ci s’intitule « Les Manifestes artistiques : archéologie d’un genre, 1819-1881 ». Les recherches de Ziane ont pour objectif de retracer la généalogie du genre et de mettre en lumière leurs processus d’intentionnalité et de réception à travers les dates clés de l’histoire de la liberté de la presse. La chercheuse est aussi chargée d’enseignement à l’université d’Aix-Marseille, où elle dispense des cours portant sur les manifestes artistiques parus du symbolisme jusqu’à nos jours.