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La publication scientifique, notamment dans les domaines couverts par les revues opérant à l’échelle internationale, dont Management international (Mi) fait partie, continuera à changer dans les quelques années à venir. Sous les effets conjugués de la dynamique que connaissent déjà les grandes universités, groupes de recherche, organismes nationaux et internationaux chargés du développement de la recherche scientifique ainsi que du dialogue entre universitaires et praticiens du management, des pratiques et politiques éditoriale et rédactionnelle seront appelées à se préciser davantage, voire se définir. La demande sur la transparence du processus d’évaluation sera accrue. L’accès aux articles se fera du bout des doigts et de manière instantanée. Les créneaux de positionnement des revues seront plus étroits et le financement des activités liées à l’édition scientifique finira par devenir un véritable défi à relever par les responsables et promoteurs des revues savantes.

À la revue Mi, dès sa fondation il y a de cela 16 ans par le professeur Taïeb Hafsi, titulaire de la Chaires Walter J. Somers de Management stratégique international (HEC), l’accent a été mis sur l’ouverture aux débats entre les membres de notre communauté universitaire opérant à l’échelle mondiale, l’intégrité des processus éditoriaux, la portée internationale des supports de diffusion et le respect des standards internationaux d’excellence. Dès 2005, la reconnaissance de la revue Mi par le Conseil national de la recherche en sciences sociales et humaines (CRSH), le Fonds québécois de recherche sur la société et la culture (FQRSC), et plus récemment du CNRS et de FNEGE ainsi que de nombreux éditeurs et diffuseurs de revues savantes (Proquest, Érudit, Ebsco, …) nous servent d’indicateur sur le chemin de l’excellence. Cette reconnaissance multiple est faite à la revue Mi suite à des évaluations objectives de sa finalité, ses objectifs, ses processus, sa gouvernance, ses volumes publiés, la portée des ses projets et leur intérêt pour la communauté universitaire, la société et l’économie. À la revue Mi nous ne pouvons prétendre à l’excellence des articles publiés sans se prêter naturellement à cet exercice d’évaluation périodique exigé par le CRSH et FQRSC pour ne citer que ces grands organismes canadiens oeuvrant pour le développement de la recherche scientifiques en Amérique du nord. Nous espérons que d’autres organismes européens, notamment la FNEGE et le CNRS en France, puissent se servir objectivement des données dont ils disposent déjà pour reconnaître à la revue Mi la place qu’elle lui revient dans le palmarès des revues opérant dans les domaines du management.

Nous persistons à croire que l’objectivité, l’intégrité, le professionnalisme, la transparence, le respect des pairs et la confiance sont des valeurs qui finiront par faire reconnaitre la contribution des articles publiés dans la revue Mi à la connaissance. Tous les articles composant ce Volume 16 Numéro 2 sont jugés par des évaluateurs, membres du comité éditorial et du comité scientifique de Mi d’une grande contribution à la connaissance en management.

Dans « Gouvernance, incertitude et expertise dans les industries fondées sur la science. Le cas des biotechnologies au Québec », Jean-Pierre Bréchet, Robert H. Desmarteau et Anne-Laure Saives s’interrogent sur la diversité des modèles de création de valeur. Ils voient dans la pluralité du questionnement que génèrent « la rencontre entre les projets des acteurs du cluster biotechnologique et ceux des acteurs financiers » une piste de réflexion intéressante sur la « gouvernance dans les industries qui mettent en jeu une incertitude radicale à caractère scientifique » et « la maîtrise des savoirs d’expertise et de la gouvernance ».

Abordant la gouvernance d’un point de vue culturel, Bertrand Venard et Constance Le Tian soulignent dans leur article intitulé « Pour une approche contingente de la gouvernance » la pertinence d’un cadre d’analyse fondé sur des hypothèses comportementales. Constatant l’insuffisance de la théorie de l’agence, les auteurs proposent la théorie de l’intendance (Stewardship Theory) pour expliquer et justifier des mécanismes de gouvernance basée sur la séparation entre les propriétaires et les dirigeants dans certains contextes culturels. Les résultats empiriques obtenus par ces auteurs, dans la cadre d’une étude portant sur le secteur des nouvelles technologies de l’information et de la communication, m’apprennent que « la théorie de l’agence est pertinente pour comprendre la gouvernance dans un contexte de culture individualiste comme en France, tandis que la théorie de l’intendance (stewardship theory) est plutôt adaptée à une culture ‘‘communautaire’’ comme à Taiwan ».

L’article proposé par Thomas Loilier et Clémence Joffre sous le titre « L’adaptation vue comme un processus de régulation : Le rôle et la dynamique de la règle dans une organisation du secteur social et médico-social français », apporte un éclairage nouveau sur « le processus de naissance d’une règle dans l’organisation dans le cadre de son adaptation » interne et à long terme. Usant d’une étude de cas portant sur l’évolution d’une association dans le secteur social en France, nos deux auteurs soulignent la pertinence de la théorie de la régulation sociale à la compréhension des processus évolutifs des organisations.

Pour poursuivre sur les voies de l’évolution des organisations et des systèmes dans lesquels elles puisent leur finalité et logiques d’action, Soumaya Ben Letaifa et Yves Rabeau nous proposent dans un article intitulé « Évolution des relations coopétitives et rationalités des acteurs dans les écosystèmes d’innovation » une modélisation du processus d’évolution des écosystèmes en trois phases et une typologie de la rationalité des acteurs engagés dans le processus de coopétition.

Traitant de la notion d’écosystème concilié, la Note de recherche consacrée aux travaux de Laurence Frank sous le titre « Le partenariat public-privé dans un écosystème concilié. KEELY et la modernisation des aéroports valisiens » nous suggère d’étudier les PPP comme un « système d’affaires pondéré ». En particulier, l’auteur attire notre attention sur l’analyse faite quant à « l’équilibre entre les attentes des diverses parties prenantes d’un PPP qui ont des cultures, des besoins et des visées de différentes natures devant converger dans une stratégie d’affaires concertée ».

Olivier Keramidas nous invite, dans son article intitulé « Les trajectoires d’équité dans les processus décisionnels des organisations publiques », à une véritable réflexion consacrée aux théories de l’équité. Celle-ci y est abordée sous la perspective des processus de décision et appliquée au sein d’organisations de la sphère publique. L’accent est mis par l’auteur sur les « moments clés et incidents critiques qui orientent les processus et font évoluer la définition même d’équité dans son approche théorique comme dans son application pratique et managériale ».

Analysant les liens établis entre l’expérience professionnelle et de la performance réalisée par l’équipe nationale de football du Brésil, Caroline Tillou et Sébastien Liarte, dans leur article intitulé « L’impact de l’expérience sur la performance du groupe. Le cas de l’équipe nationale de football du Brésil de 1954 à 2010 » nous proposent une typologie contre intuitive : « l’accumulation d’expérience, c’est-à-dire la sélection des joueurs les plus expérimentés possibles, ne garantit pas une performance élevée du groupe. En revanche, les équipes faiblement expérimentées mais dotées d’un petit nombre d’individus « experts », correspondent à la configuration la plus performante ».

Jean-François Gagne et Emmanuel Josserand apportent des éléments nouveaux utiles à la compréhension de « la liaison entre identification et intention action » dans leur article intitulé « De l’identification du salarié au discours officiel à l’intention d’action : la mise en évidence de profils ambivalents combinant engagement et résistance ». Ce faisant, les deux chercheurs concentrent leur analyse sur « des salariés ayant un rapport ambivalent ou neutre à l’engagement organisationnel, en développant trois idéaux-types reposant sur l’opposition des émotions du salarié, la fragmentation d’identification entre les trois niveaux d’identification ou encore l’opposition entre les dimensions cognitive et émotionnelle dans l’identification ».

Imen Mzid et Lassaâd Mezghani, dans « Impact de l’altruisme sur la création de nouvelles unités familiales », démontrent, à partir d’une étude réalisée en Tunisie, que « la création de nouvelles unités familiales a pour objet d’assurer le bien-être des membres de la famille en évitant les conflits et en permettant la réalisation personnelle de chacun ». Dès lors, cette affirmation nous aide à élargir notre compréhension de la dynamique et de l’évolution des structures et des options dites familiales.

Céline Legrand, Sandrine Stervinou et Christine Noël Lemaitre, dans « Vers une meilleure compréhension des bénéficiaires du microcrédit entrepreneurial en France : Proposition d’une typologie des parcours des porteurs de projet » suggèrent une typologie actionnable du microcrédit par le croisement de la motivation du candidat à l’emprunt et sa lucidité vis-à-vis des implications économiques et humaines de son projet. Les auteurs révèlent sept parcours types, dans le but d’améliorer la connaissance des acteurs oeuvrant dans l’analyse des demandes sur les microcrédits, le financement, les facteurs de risque et l’accompagnement des porteurs de projet.

Bonne lecture !


Scientific publication, notably in the fields covered by journals operating on an international scale, such as International Management (IM), will continue to change over the next few years. Under the combined effects of the dynamic already felt by large universities, research groups, and national and international organizations responsible for the development of scientific research and dialogue between academics and practitioners of management, some editorial and writing practices and policies will have to be further clarified and even formally defined. The demand for transparency of the review process will grow. Articles will be accessible at the tip of the fingers, instantaneously. Journal positioning segments will be narrower and the financing of activities related to scientific publication will become a real challenge for the coordinators and promoters of academic journals.

Since its foundation 16 years ago by professor Taïeb Hafsi, holder of the Walter J. Somers Chair in International Strategic Management (HEC), the emphasis at IM has been on openness to debate among members of our academic community working at the global level, the integrity of the editorial processes, the international reach of the distribution media and respect for international standards of excellence. As of 2005, the recognition of the IM journal by the Social Sciences and Humanities Research Council of Canada (SSHRC), the Fonds québécois de recherche sur la société et la culture (FQRSC), and more recently by the CNRS and FNEGE as well as numerous editors and distributors of academic journals (Proquest, Érudit, Ebsco, etc.) serve as an indicator that we are on the road to excellence. This recognition of IM from many fronts comes following objective evaluations of its purpose, objectives, processes, governance, volumes published, the reach of its projects and their interest for the academic community, society and the economy. At MI we cannot lay claim to the excellence of the articles published without naturally participating in this exercise of periodic evaluation required by the SSHRC and FQRSC, to name just two of the large Canadian organizations working for the development of scientific research in North America. We hope that other European organizations, in particular the FNEGE and the CNRS in France, will objectively use the data already at their disposal to acknowledge the MI journal’s place among the best journals operating in the management fields.

We continue to believe that objectivity, integrity, professionalism, transparency, respect for peers and trust are values that will ultimately lead to recognition of the contribution to knowledge of the articles published in the MI journal. Our reviewers, members of both the editorial and the scientific committees of MI, have judged all the articles that make up Volume 16 Number 2 to be important contributions to knowledge in management.

In “Governance, uncertainty and expertise in science-based industries. The case of the biotechnology sector in Quebec,” Jean-Pierre Bréchet, Robert H. Desmarteau and Anne-Laure Saives examine the diversity of value creation models. They see in the plurality of the questions generated by “the encounter between the plans of the biotechnological cluster of actors and those of the financial actors” an interesting avenue for thought on “governance in industries that bring into play a radical uncertainty of a scientific nature” and “the mastery of expert knowledge and governance.”

Looking at governance from a cultural perspective, Bertrand Venard and Constance Le Tian in their article entitled “Toward a contingency approach of corporate governance,” underscore the relevance of an analytic framework based on behavioural hypotheses. Recognizing the inadequacy of agency theory, the authors propose stewardship theory to explain and justify governance mechanisms based on the separation between owners and managers in some cultural contexts. The empirical results obtained by these authors, in a study of the new information and communication technologies sector, show that “agency theory is relevant to understand governance in an individualist culture such as France, while stewardship theory is more adapted to a “community” culture such as Taiwan.”

The article proposed by Thomas Loilier and Clémence Joffre entitled “The adaptation seen as a process of regulation. The role and the dynamics of the rule in organization of the French social and medical and social sector” both internal and long-term. Using a case study on the evolution of a social sector association in France, our two authors highlight the relevance of social regulatory theory to understanding the processes through which organizations evolve.

To continue with the theme of the evolution of organizations and the systems from which they draw their purpose and action logics, Soumaya Ben Letaifa and Yves Rabeau, in an article entitled “The evolution of coopetitive relationships and actors’ rationalities in ecosystems of innovation” propose a three-phase model of the ecosystem evolution process and a typology of the rationalities of the actors engaged in the coopetition process.

The Research Note in this issue is devoted to the works of Laurence Frank and deals with the notion of balanced ecosystem. Entitled “Public-private partnerships as balanced ecosystem. KEELY and the modernization of Valisian airports” proposes a study of PPPs as “weighted business systems.” In particular, the author draws our attention to the analysis of “the balance between the expectations of the various stakeholders in a PPP who have different kinds of cultures, needs and aims that must converge in a partnership business strategy.”

Olivier Keramidas invites us to reflect on equity theories in his article entitled “Equity trajectories in decision processes of public organisations.” This reflection is undertaken from the perspective of decision-making processes and applied to organizations within the public sphere. The author stresses “key moments and critical incidents that guide the processes and advance the very definition of equity in its theoretical approach as in its practical and managerial application.”

Analyzing the established links between professional experience and performance in a Brazilian national football team, Caroline Tillou and Sébastien Liarte, in their article entitled “The impact of individual experience on group performance. The case of Brazil’s national football team from 1954 to 2010” offer us a counter-intuitive typology: “the accumulation of experience, that is to say the selection of the most experienced players possible, does not guarantee high performance by the group. On the contrary, teams with little experience but with a small number of “expert” individuals correspond to the best performing configuration.”

Jean-François Gagne and Emmanuel Josserand introduce new and useful elements to our understanding of “the connection between identification and action intention” in their article entitled “From the employee’s identification to official discourse to attitude towards the organization: revealing ambivalent profiles combining commitment and resistance” The two researchers focus their analysis on “employees who have an ambivalent or neutral relationship to organizational commitment, by developing three ideal-types based on the opposition of the employee’s emotions, the fragmentation of identification among the three levels of identification and the opposition between the cognitive and emotional dimensions in identification.”

Imen Mzid and Lassaâd Mezghani, in “The impact of altruism on the creation of new family units,” in a study conducted in Tunisia, demonstrate that “the creation of new family units aims to ensure the well-being of family members by avoiding conflicts and by allowing each member to achieve personal fulfilment.” This assertion helps us to broaden our understanding of the dynamic and the evolution of so-called family structures and options.

Céline Legrand, Sandrine Stervinou and Christine Noël Lemaitre, in “Towards an understanding of entrepreneurial microcredit applicants in France: A typology of micro entrepreneurs’ paths” suggest an operable typology of microcredit through the interlinking of the motivation of the loan candidate and his/her lucidity regarding the economic and human implications of his/her project. The authors reveal seven typical paths, with the aim to improve the knowledge of the actors who work in analyzing microcredit loan requests, financing, risk factors and supervision of the project leaders.

Enjoy your reading !


La publicación científica - especialmente la de los campos cubiertos por las revistas que circulan a escala internacional y entre la cuales se encuentra Gestión internacional (GI) - seguirá cambiando en los próximos años. En efecto, las prácticas y políticas de edición y redacción deberán precisarse y hasta definirse bajo el efecto de la dinámica de las grandes universidades, de los grupos de investigación, de los organismos nacionales e internacionales encargados del desarrollo de la investigación científica y del diálogo entre universitarios y profesionales de la gestión. Así, la demanda de transparencia en el proceso de evaluación irá en aumento, y el acceso a los artículos se irá haciendo a distancia y de manera instantánea. El nicho de posicionamiento de las revistas será más estrecho de modo que la financiación de las actividades relacionadas con este tipo de publicación acabase convirtiéndose en un desafío para los responsables y promotores de las revistas científicas.

Desde el momento de su fundación, hace 16 años, por el profesor Taïeb Hafsi, titular de la Cátedra Walter J. Somers de Gestión estratégica internacional (HEC), en la revista GI hemos puesto el énfasis en la apertura al debate entre los miembros de la comunidad universitaria en el plano mundial, en la integridad de los procesos editoriales, en el alcance internacional de los soportes de difusión y en el respeto de los estándares internacionales de excelencia. En 2005, el Consejo nacional de investigación en ciencias sociales y humanas (CRSH, por la sigla en francés) y los Fondos quebequenses de investigación sobre la sociedad y la cultura (FQRSC, por la sigla en francés) aportaron su reconocimiento a nuestra revista. Poco después, lo hicieron el CNRS y el FNEGE así como varios editores y difusores de publicaciones científicas (Proquest, Érudit, Ebsco…). Este múltiple reconocimiento de la revista GI nos sirve como balizas en el camino de la excelencia. El mismo se ha hecho en base a la evaluación de la finalidad de la revista GI, así como de los objetivos, los procesos, la gobernanza, los volúmenes publicados, y el alcance de sus proyectos y el interés que éstos logran suscitar en la comunidad universitaria, la sociedad y la economía. En la revista GI no podemos aspirar a la excelencia de los artículos sin practicar el ejercicio de evaluación periódica que exigen el CRSH y el FQRSC, para citar sólo algunos de los grandes organismos canadienses que trabajan por el desarrollo de la investigación científica en América del Norte. Esperamos que otros organismos europeos, especialmente la FNEGE y el CNRS de Francia, puedan utilizar objetivamente los datos de los que ya disponen para reconocerle a la revista GI el lugar que ella merece en la lista de revistas dedicadas al campo de la gestión.

Por nuestra parte, seguimos pensando que la objetividad, la integridad, el profesionalismo, la transparencia, la confianza y el respeto de nuestros pares son valores que acabarán permitiendo el reconocimiento del aporte que hacen al saber los artículos publicados en la revista GI. Todos los artículos de este Volumen 16 Número 2 han sido juzgados por evaluadores, miembros del comité editorial y del comité científico de GI, profesionales que contribuyen grandemente al conocimiento en materia de gestión.

En “Gestion del conocimiento experto en contextos de gran incertidumbre : el caso de la biotecnología en Quebec”, Jean-Pierre Bréchet, Robert H. Desmarteau y Anne-Laure Saives se interrogan acerca de la diversidad de modelos de creación de valor. En la pluralidad del cuestionamiento que plantean, los autores ven en “el contacto entre los proyectos de los actores del cluster de la biotecnología y los de las finanzas” una vía de reflexión interesante acerca de la “gobernanza en las industrias que ponen en juego una incertidumbre radical de carácter científico” y “el ejercicio de la pericia y la gobernanza”.

Al abordar la gobernanza desde un punto de vista cultural, Bertrand Venard y Constance Le Tian, en el artículo titulado “Hacia un enfoque de contingencia del gobierno corporativo” destacan la pertinencia de un marco de análisis basado en hipótesis comportamentales. Los autores constatan la insuficiencia de la teoría de la agencia y proponen la teoría de intendencia (stewardship theory) para explicar y justificar los mecanismos de gobernanza basados en la separación entre los propietarios y los dirigentes en ciertos contextos culturales. Los resultados empíricos que los autores obtienen en el marco de un estudio dedicado al sector de la nuevas tecnologías de la información y de la comunicación nos muestran que “la teoría de la agencia es pertinente para comprender la gobernanza en un contexto de cultura individualista como el de Francia, mientras que la teoría de la intendencia (stewardship theory) es más adecuada para enfocar una cultura comunitaria como, por ejemplo, la de Taiwán”.

El artículo de Thomas Loilier y Clémence Joffre, “La adaptación vista como un proceso de regulación. El papel y la dinámica de la regla en una organización del sector social y médico social francés”, ofrece un nuevo enfoque del “proceso de generación de una regla en la organización en el marco de su adaptación” interna y a largo plazo. En un estudio de caso que abarca la evolución de una asociación en el sector social en Francia, los autores destacan la adecuación de la teoría de la regulación social a la comprensión de los procesos evolutivos de las organizaciones.

Para proseguir con el tema de la evolución de las organizaciones y de los sistemas de los cuales ellas extraen su finalidad y la lógica de acción, Soumaya Ben Letaifa y Yves Rabeau nos proponen el artículo “La evolución de las relaciones coopetitivas y racionalidad de los actores en los ecosistemas de la innovación” una modelización de los procesos de evolución de los ecosistemas en tres fases y una tipología de la racionalidad de la actores involucrados en los procesos de coopetición[1].

Tratando la noción de “ecosistema conciliado”, la nota de investigación dedicada al trabajo de Laurence Frank titulado “Alianzas público-privadas como ecosistemas equilibrados. KEELY y la modernización de los aeropuertos valisianos” nos sugiere estudiar las PPP como un “sistema de negocios ponderado”. En particular, el autor llama la atención sobre el análisis de “el equilibrio entre las expectativas de las diversas partes de una PPP que tienen culturas, necesidades y aspiraciones de distinta naturaleza y que tienen que confluir en una estrategia de negocios concertada”.

En su artículo “Las trayectorias de equidad en la toma de decisiones de las organizaciones públicas”, Olivier Keramidas nos invita a una verdadera reflexión dedicada a las teorías de la equidad. La misma es enfocaba desde la perspectiva de los procesos de decisión y dentro de organizaciones de la esfera pública. El autor pone el énfasis en los “momentos clave e incidentes críticos que orientan los procesos y que hacen evolucionar la noción misma de equidad tanto en su enfoque teórico como en su aplicación práctica y gerencial”.

Con un análisis de los lazos establecidos entre la experiencia profesional y el desempeño en el caso de la selección nacional de fútbol de Brasil, Caroline Tillou y Sébastien Liarte, en su artículo “El impacto de la experiencia sobre el rendimiento del grupo. El caso de la selección nacional de fútbol de Brasil entre 1954 y 2010”, plantean una tipología contra intuitiva : “la acumulación de experiencia, es decir la selección de jugadores con la mayor experiencia posible, no garantiza un mejor desempeño del grupo. En cambio, los equipos poco experimentados, pero dotados de un número bajo de « expertos » van a constituir una configuración que obtiene un mejor desempeño”.

Jean-François Gagne y Emmanuel Josserand aportan nuevos elementos útiles para la comprensión “del nexo entre identificación e intención de acción” en su artículo titulado “De la identificación del asalariado, al discurso oficial, a la intención de actuar : la puesta en evidencia de perfiles ambivalentes combinando compromiso y resistencia”. Los dos investigadores concentran su análisis en “los asalariados que tienen una relación ambivalente o neutra con el compromiso organizacional, desarrollando tres ideales tipo que reposan en la oposición de las emociones del asalariado, la fragmentación de la identificación entre les tres niveles de identificación o la oposición entre las dimensiones cognitiva y emocional en la identificación”.

En “El impacto del altruismo en la creación de nuevas unidades familiares”, Imen Mzid y Lassaâd Mezghani, demuestran, a partir de un estudio realizado en Túnez, que “la creación nuevas unidades familiares tiene por objeto el bienestar de los miembros de la familia evitando los conflictos y permitiendo la realización personal de cada uno de ellos”. Así, esta afirmación nos ayuda a ampliar la comprensión de la dinámica y de la evolución de las estructuras de las opciones llamadas familiares.

En el artículo “Hacia una mejor comprensión de los beneficiarios del microcrédito empresarial en Francia: Proposición de una tipología de trayectoria de los microempresarios, Céline Legrand, Sandrine Stervinou y Christine Noël Lemaitre sugieren una tipología accionnable del microcrédito por medio de una mezcla de la motivación del candidato al préstamo y de su lucidez frente a las implicaciones económicas y humanas de su proyecto. Los autores presentan siete trayectorias tipo que contribuyen a mejorar el conocimiento que tienen quienes operan en el análisis de las solicitudes de microcréditos, el financiamiento, los factores de riesgo y el acompañamiento de los creadores del proyecto.

¡Excelente lectura !