Résumés
Résumé
La hausse de la participation des femmes à l'emploi constitue sans nul doute un des changements marquants des dernières décennies au Canada comme dans la plupart des pays occidentaux. La présence accrue des travailleuses sur le marché du travail n'a toutefois pas entraîné une plus grande fixation des femmes en emploi, comme on aurait pu supposer. L'analyse des trajectoires d'emplois des répondantes rejointes par l'Enquête sur la famille en 1984 révèle que les jeunes femmes d'aujourd'hui quittent le marché du travail dans les mêmes proportions que leurs aînées, mais qu'elles y entrent et y retournent plus rapidement. L'histoire reproductive des femmes influence toujours leurs cheminements d'emploi mais ce lien paraît se distendre chez les jeunes générations. Peut-on conclure alors que les travailleuses de demain se maintiendront de façon plus soutenue sur le marché du travail ? Le développement accéléré de nouvelles formes d'emploi précaires permet d'en douter.
Abstract
The increased participation of women in the labour market represents one of the major socio-economic changes that Canada and other western countries have experienced over the past several decades. Contrary to conventional wisdom, this increase has not ensured a greater stability of employment for women. An analysis of the employment histories of women that participated in the 1984 Family Survey reveals that younger women leave the labour market in the same proportions as their older counterparts, but that they enter and re-enter it more quickly. Women's reproductive histories still exert a major influence on their employment trajectories, but to a considerably lesser extent for the younger generations. Can one thus conclude that tomorrow's working women will be assured of a more stable place in the labour market ? The rapid development of new and precarious forms of employment leaves room for doubt.
Veuillez télécharger l’article en PDF pour le lire.
Télécharger