Résumés
Résumé
Cet article a deux objectifs. 1) Contribuer à mieux faire connaître la tant discutée réforme psychiatrique italienne. 2) Proposer, pour réflexion, débat et action, un certain nombre d'implications que cette réforme soulève par rapport à la discussion actuelle sur la réorganisation des services de santé mentale au Québec. Sur le premier point, le message central des faits est le suivant: il y a moyen de faire une autre psychiatrie si société et intervenants veulent se donner un tel projet. Sur le deuxième point, les principales conditions de succès d'une psychiatrie globale et désinstitutionnalisee apparaissent être les suivantes: des ressources suffisantes; une base aux mains libres (décentralisation poussée de la décision et de l'organisation) mais responsable de l'intégration des services sur un territoire; un patient travail sur la culture et le tissu social local; l'omniprésence (temps/espace) du service sur le territoire; une réponse globale (et désinstitutionnalisee) aux besoins des patients; un travail d'équipe démocratique. Pas de miracles en Italie cependant: dans la société «refroidie» des années 80, la place est à l'expérimentation.
SUMMARY
This article has two aims: 1) to help in the understanding of the much discussed Italian reform in psychiatry. 2) to offer for review, discussion or action, a certain number of implications uncovered by this reform with regard to the ongoing discussions on the reorganization of Mental Health Services in Quebec. On the first aim, the key message is as follows: it is possible to create another psychiatry if society in general and those actually participating really want such a project. On the second aim, the main conditions of success for a global and deinstitutionalized psychiatry seem to be as follows: Sufficient resources, freedom to develop policies (a deep decentralisation of the decision making process and the organization) that are central to the integration of the services in a given territory; a dedicated study of the culture and the local social live; a continuous presence (intime and space) of the service in the territory; a total response (and deinstitu-tionalization) to the patient's needs; a democratic team work. However, there are no miracles in Italy; in the cooled down society of the 80's there is room for experimentation.
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