Résumés
Abstract
This paper develops a simple industry bargaing model with explicit consideration of the determinants of the bargaining range and the narrowing of that range over time as a function of perceived bargaining power and costs of settlement. The model is then applied to the public-interest sector under altered assumptions of costs of settlement and the introduction of political influences in the determination of bargaining paths. The impact of third party intervention is considered in both the industry and public-interest sector cases.
Résumé
Le but de l'article précédent est la mise au point d'un modèle très simple de négociations collectives tel qu'on le retrouve dans un cas d'entreprise ordinaire. Par ce modèle, il est possible de faire ressortir le rôle de la conciliation, de la grève ou du lock out, de l'arbitrage obligatoire, de l'assurance-grève, des indemnités de grève et des espoirs des parties tels qu'ils influencent le processus et le dénouement de la négociation collective.
Ce modèle de négociation diffère de beaucoup d'autres en ce qu'il introduit les dimensions temps et coût en tant que facteurs importants qui amènent les parties à s'entendre ou non. Ce modèle reconnaît l'existence d'un éventail chevauchant de solutions possibles à l'intérieur desquels se dessine une solution finale réalisable et il énonce succinctement les limites du pouvoir de marchandage à l'intérieur de cet éventail. De même, il y est discuté du rôle d'une tierce partie eu égard à son influence sur le comportement des parties à la table des négociations et sur le risque et la durée d'un arrêt de travail.
La deuxième partie de l'article analyse dans quelle mesure ce modèle emprunté à l'entreprise privée peut s'appliquer aux différends dans le secteur d'intérêt public, c'est-à-dire dans les entreprises qui fournissent des services dans lesquels le public en général a un intérêt direct et immédiat au dénouement du différend, le secteur public étant ici défini en tant qu'intérêt public et non pas en tant que propriétaire de l'entreprise.
Le modèle de négociation de type industriel apparaît d'une certaine manière inapproprié au secteur d'intérêt public parce que les facteurs temps et coût qui poussent les deux parties à s'engager sur la voie des concessions dans l'entreprise privée sont faussés dans le secteur d'intérêt public. Les employeurs et les syndicats sont nécessairement obligés de considérer les conséquences politiques qui peuvent affecter leurs positions respectives et la perception qu'ils ont du pouvoir de négociation de l'autre partie.
Finalement, l'auteur traite de certaines suggestions qui pourraient s'appliquer à l'occasion de l'intervention d'un tiers dans les différends touchant le secteur d'intérêt public et il conclut son étude en soutenant que le succès de la négociation collective dans ce secteur repose sur la bonne foi des parties, le syndicat ne cherchant pas à utiliser la vulnérabilité politique de l'autorité publique pour obtenir des gains exagérés et la société d'État ne cherchant pas de son côté à se servir de son pouvoir législatif ou exécutif pour faire échouer la négociation collective.
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