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Le thème est intéressant. S’il n’est récent, le phénomène de la globalisation prend pour le moins depuis quelques années une très grande importance et ses conséquences soulèvent des discussions très vives. Le développement n’est pas non plus un phénomène nouveau, mais la situation des pays concernés, du moins de certains d’entre eux, s’est beaucoup modifiée pour que l’on parle maintenant de pays émergents. Le rapport entre la globalisation et le développement, les conséquences de la première sur le second, sont donc des thèmes qu’il est important d’explorer puisque certains pays voient leur situation s’améliorer et d’autres pas.

L’ouvrage de Landau donne beaucoup d’informations sur la situation de plusieurs pays, notamment au regard du commerce international et des investissements directs. Certains développements sont intéressants, notamment à propos du gatt et de l’omc. Mais on ne trouve pas vraiment de réponse à la question de la relation entre la globalisation et le développement, qui était pourtant bien posée. Les chapitres se suivent sans beaucoup de cohérence. La globalisation qui est pourtant le sujet de l’ouvrage n’est définie que page 71. Le chapitre sur les conflits en Afrique est tout à fait marginal. On revient à plusieurs reprises sur le commerce, le gatt, l’omc. On trouve parfois quelques observations sur les transactions bancaires, sur les crises financières, sur l’aide publique au développement, mais l’ensemble n’est pas vraiment construit, et même en se limitant au commerce, qui constitue l’essentiel de l’ouvrage, on ne voit pas très bien en quoi la globalisation a des effets positifs ou négatifs pour les pays du sud.

La forme de l’ouvrage surtout suscite de sérieuses réserves. Il manque une bibliographie, ainsi qu’un tableau des nombreux sigles utilisés. Qu’est-ce que l’amase-4 dans le texte et l’anase 4 dans la table des illustrations ? Quelques tableaux sont incompréhensibles comme le no 7-1 sur les investissements directs américains ou le suivant sur les investissements japonais. La mise en page laisse à désirer : des espaces blancs, parfois d’une demi-page, ici ou là, le titre d’un tableau en bas d’une page… Certains chapitres commencent sur une page paire, d’autres sur une page impaire. Les pages indiquées dans la table des matières ne correspondent pas exactement, mais à une ou deux pages près, aux pages des titres dans le texte. Il en est de même dans la table des illustrations, où les tableaux ne sont pas indiqués à la même page… et n’ont pas le même numéro que dans le texte. Deux tableaux (no 3-1, p. 46 et no 5-3, p. 85) ne sont pas recensés. Celui-ci est reproduit à l’identique cent pages plus loin ! Enfin il y a des fautes… et le verbe « endorser » n’existe pas en français.

Bref, un thème intéressant, un ouvrage qui aurait pu l’être, mais un ouvrage qui, techniquement, n’est ni fait, ni à faire !