Corps de l’article

Les expériences des intervenants du nord-est de l’Ontario face au traumatisme indirect

Josée Bélanger et Natalie Carle
École de service social, Université Laurentienne

Ce mémoire examine le phénomène du traumatisme indirect. Spécifiquement, il montre comment les intervenants du nord-est de l’Ontario gèrent ce phénomène. La recherche s’appuie sur les écrits de Pearlman, Saakvitne, McCann, Figley et plusieurs autres qui ont montré l’impact du traumatisme indirect sur les différentes sphères de la vie des professionnels qui interviennent avec des clients ayant vécu des traumatismes.

Notre étude qualitative a été menée auprès de neuf intervenants. Nous avons étudié les émotions, la santé, les relations interpersonnelles et les cognitions. De plus, nous avons vérifié si les intervenants gèrent cette expérience de manière adaptive ou mal adaptive. Cette étude porte une attention particulière à la réalité des intervenants qui travaillent dans un milieu rural, en examinant les défis qu’ils doivent affronter dans une petite communauté. Parmi les défis identifiés, on trouve la méfiance et l’hyper vigilance que ressentent les intervenants. La nature de leurs interventions et de leurs expériences face au traumatisme indirect fait en sorte qu’ils sont craintifs par rapport à leur sécurité et à la sécurité de leur famille. Dans les régions nordiques, le sens de la sécurité est parfois plus aigu, compte tenu du manque d’anonymat, car les intervenants sont bien connus de la communauté.

Le travail social sous la tactique du modèle médical : une perspective postmoderniste de la maladie mentale

Annie Michaud
École de service social, Université Laurentienne

Depuis des siècles, les philosophes, sociologues, médecins, psychologues et autres chercheurs intéressés au phénomène de la folie, essaient de comprendre comment et pourquoi elle se manifeste chez l’homme, cet animal étrange. Le travail social se penche sur la question également, mais il veut expliquer aussi comment l’existence de la perpétuelle stigmatisation et la peur de la folie en société l’a rendu malade et punissable d’internement.

Ce mémoire vise principalement à approfondir notre perception sociale de la maladie mentale par l’exploration littéraire d’un phénomène qui va bien au-delà des explications médicales. En posant un regard critique, mais compréhensif, cette recherche voudra également tracer le portrait de la réalité des travailleurs sociaux oeuvrant sous le pouvoir du modèle médical.

Nous pouvons estimer que le pouvoir des mots des disciplines médicales a fait en sorte de refléter une réalité de la folie qui a fait fausser route à l’économie d’une nation en la traitant de « maladie mentale ». Ces mots méprisent l’autonomie que la discipline du travail social peut rendre de par sa vision objective des défaillances des structures d’un gouvernement capitaliste et de par sa vision subjective et phénoménologique de l’homme rendu économiquement dépendant du système médical.

Dans le mémoire, nous avons abordé spécifiquement l’érosion de la profession non médicale du travail social en institutions. Nous avons fait le parallèle entre le travailleur social, le « malade mental » et le psychiatre et illustré les enjeux qui relient ces trois entités sociales et qui empêchent la réalisation d’une inclusion communautaire. Nous avons voulu comprendre comment les travailleurs sociaux évoluent dans un contexte où la psychiatrisation de la profession menace sa valeur éthique en matière de ses fonctions indépendantes de justice sociale.

L’utilisation de la théorie du contrôle social et du pouvoir psychiatrique d’un grand penseur tel que Foucault est un défi exceptionnel à relever puisque celui-ci est très controversé et qu’il a toujours provoqué de fortes discussions, sans compter les protestations. Toutefois, travailler avec cet auteur nous a permis d’explorer des avenues postmodernistes, peu conformistes, mais pas moins scientifiques, de la maladie mentale et de l’avènement d’une justice sociale et humaine.

Le profil des enfants placés sous les soins dans les services de la région de Prescott-Russell

Rachel Daigneault
École de service social, Université Laurentienne

La protection de l’enfance en Ontario a subi une réforme majeure à la fin des années 1990. Cette réforme a occasionné une augmentation importante dans le nombre d’enfants admis sous les soins dans la province. Toutefois, il existe très peu d’informations sur les profils de ces enfants placés sous les soins. Nous croyons que ces informations sont nécessaires pour prendre des décisions éclairées sur les enfants pris en charge par l’État. L’objectif de ce mémoire est d’établir le profil des enfants admis sous les soins des Services aux enfants et adultes de Prescott-Russell, entre septembre 2000 et août 2003.

Le profil des enfants est basé sur les variables suivantes : sexe, âge, raison d’admission, type de placement, fréquence d’admission, répit, statut final, période de prescription et stabilité de placement. Toutes ces variables ont été analysées en fonction de trois groupes d’enfants : pour l’ensemble des enfants, selon le sexe des enfants et selon le groupe d’âge des enfants. La raison principale d’admission pour les enfants est l’abandon des parents. Le taux de réadmission est élevé. Concernant leur statut final, la majorité des enfants retournent à la maison ou, en moindre nombre, deviennent pupilles de la Couronne, sans accès à leur famille naturelle. Finalement, les résultats montrent que la période de prescription est respectée pour les enfants de plus de six ans, mais elle est ne l’est pas pour les enfants de moins de six ans.

Le projet a des limites, nous en notons deux. La première est liée au manque d’information et la seconde est que les données, ayant été colligées dans une région spécifique, ne peuvent représenter l’ensemble des enfants placés en Ontario. Toutefois, le mémoire est un point de départ à d’autres recherches similaires à plus grande échelle.

Développement d’un programme de bénévolat au sein des Services aux enfants et aux adultes de Prescott-Russell

Caroline Granger
École de service social, Université Laurentienne

Les Services aux enfants et adultes de Prescott-Russell (SEAPR), un organisme sans but lucratif, cherchent à établir un équilibre entre le besoin de répondre aux besoins grandissants d’une clientèle vulnérable et la capacité organisationnelle à offrir des services de grande qualité. En guise de solution, ce mémoire propose la mise sur pied d’un programme de bénévolat pour répondre aux besoins organisationnels d’accompagnement social pour les adultes ayant une déficience intellectuelle et les enfants placés en protection de l’enfance.

Le modèle proposé s’inspire de la valorisation des rôles sociaux et de la résilience et se veut être un outil de travail important pour la mise sur pied d’un programme de bénévolat selon les étapes suivantes : le recrutement, la prise de contact, la sélection, la formation, l’encadrement et la reconnaissance. Finalement, ce mémoire explore les défis qui pourront être encourus par les SEAPR si le projet, tel qu’il est présenté, est retenu et mis en oeuvre.

L’administration des services sociaux dans les Forces canadiennes : un apprentissage

Bernard Pépin
École de service social, Université Laurentienne

Le sujet de l’administration des services sociaux dans les Forces canadiennes a fait l’objet d’un stage spécialisé dans le but d’accroître mon expérience et mes connaissances dans ce domaine. L’essai du stage spécialisé se divise en quatre parties. La première partie présente le contexte dans lequel s’est déroulé le stage. Il s’agit du préambule et met en contexte le cheminement du stage. La seconde partie présente le modèle théorique et met en relief le déroulement du stage et mon vécu pendant cette période. La troisième partie présente le lien entre mes expériences pratiques et le cadre théorique. Elle sert à démontrer ce que j’ai accompli et fait le lien entre mes activités et mes nouvelles connaissances en référence aux suggestions de Weinbach et d’autres auteurs dans le domaine de l’administration des services sociaux. Dans la dernière partie, j’offre une projection de l’évolution des gestionnaires en service social, membres des Forces canadiennes, et je présente des commentaires sur la façon dont ce travail pourrait évoluer.

Empowerment : outil d’analyse des politiques sociales et d’intervention sociale dans le cadre de la lutte contre la pauvreté au Sénégal

Mamadou Ndiaye Sow
École de service social, Université Laurentienne

Ce mémoire porte sur le service social et les politiques sociales au Sénégal, dans la perspective de la lutte contre la pauvreté. Le but du mémoire est de faire une analyse des politiques sociales du Sénégal en vue d’identifier s’il existe des éléments d’empowerment. Il s’agit d’une recherche essentiellement documentaire qui, à partir du constat fait sur l’ampleur de la pauvreté, essaie de voir comment le service social et les politiques sociales sont constitués. De plus, cette recherche tente de déterminer comment le service social et les CPRS peuvent contribuer à lutter contre la pauvreté en utilisant l’empowerment.

La problématique est axée sur la pauvreté et ses conséquences, le service social et les politiques sociales. C’est à partir de cette notion d’empowerment que nous avons élaboré notre modèle d’analyse.

D’une part, les résultats, interprétés à partir du modèle de l’empowerment, montrent qu’il existe des éléments d’empowerment dans les politiques sociales au Sénégal. D’autre part, le modèle d’empowerment pour les travailleurs sociaux, tel que proposé dans ce mémoire, devrait être appliqué dans les recherches ultérieures afin d’en examiner sa pertinence.

La thérapie individuelle brève

Sonia Thiboutot-Gravel
École de service social, Université Laurentienne

La thérapie individuelle brève a fait l’objet d’un stage spécialisé de maîtrise. Ce stage s’est effectué dans une agence du Programme d’aide aux employés et à leur famille. En totalité, 300 sessions cliniques ont été effectuées. L’objectif principal était d’approfondir et de préciser des techniques et des habiletés dans le domaine de l’intervention clinique en santé mentale. Le cadre théorique et le modèle d’intervention comprenaient l’approche brève de Steve de Shazer, l’approcher orientée vers les solutions de Eve Lipchik et la théorie centrée sur les émotions de Susan Johnson.

Dans le stage, ce sont les techniques d’intervention de l’approche brève et orientée vers les solutions qui ont été les plus utilisées : la question miracle, les exceptions, le recadrage, la prescription, l’observation du positif, le maintien de ce qui fonctionne et faire quelque chose de différent ont été priorisés. Certaines techniques, telle la technique du miroir, n’ont pu être utilisées compte tenu du lieu où s’est déroulé le stage spécialisé et en raison d’un manque d’équipement et de personnel. De plus, l’approche sur les émotions, plus abstraite, ne correspond pas au mandat du Programme d’aide aux employés et à leur famille.