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Cet éditorial marque la fin de mon mandat à la direction de la Revue de l’Université de Moncton. Je tiens à en profiter pour remercier les membres des différents Comité de rédaction et Comité de financement et de promotion qui se sont succédé pendant cette période, de même que Rodrigue Savoie, artiste et concepteur graphique de nos couvertures, pour leur contribution bénévole aux affaires de la Revue. Sans cette contribution et celle des évaluateurs externes qui participent gracieusement au processus d’arbitrage des textes qui nous sont soumis, la Revue ne pourrait faire partie du cercle restreint des revues savantes canadiennes.

Les choses ne sont pas simples dans le monde de l’édition savante. Comme la nôtre, beaucoup de revues de recherche dépendent de l’engagement de gens certes motivés mais dont le travail est malheureusement peu reconnu. C’est d’ailleurs un des objectifs de l’Association canadienne des revues savantes que de promouvoir une meilleure reconnaissance du travail des rédactrices et rédacteurs en chef, des secrétaires à la rédaction et membres des comités de rédaction (et du Comité de financement et de promotion dans notre cas) à l’intérieur des universités.

Souvent aussi l’appui financier aux revues savantes reste précaire. Depuis deux ans et demi, la Revue de l’Université de Moncton a eu la chance de trouver de généreux partenaires au sein de notre université, notamment pour lui permettre d’adhérer au consortium Érudit. Les associations ou unités académiques dont proviennent les personnes qui proposent des numéros thématiques ou hors série acceptent aussi de couvrir une partie des frais de production de nos volumes. Il n’en demeure pas moins que la situation financière de la Revue de l’Université de Moncton, comme celle d’autres périodiques scientifiques plus connus et de diffusion plus large, il est vrai, reste critique. Les projets qui devraient nous permettre d’augmenter la diffusion de la Revue sont nombreux et nous aurons aussi recours sous peu aux programmes gouvernementaux d’appui à l’édition savante pour les mettre en oeuvre, mais il n’en demeure pas moins qu’il faut aussi investir pour obtenir ces améliorations. En attendant de voir les résultats des efforts en cours, c’est maintenant que la Revue a besoin de l’appui de la communauté universitaire et de ses lectrices et lecteurs, tant pour combler les postes vacants sur ses comités (quatre postes de représentantes et représentants de l’UMCM au Comité de rédaction seront d’ailleurs annoncés sous peu) que pour assurer son financement. Je tiens d’ailleurs à rappeler que celles et ceux qui veulent faire un don à la Revue peuvent le faire par le biais d’une contribution ciblée dans le cadre de l’actuelle campagne de financement institutionnelle de l’Université de Moncton.

Malgré ces difficultés, produire une revue savante est une entreprise gratifiante sur le plan professionnel. Y défendre la rigueur et assurer un rôle dans l’étape ultime du processus de recherche, à savoir la diffusion des résultats, à la fois parmi les pairs et, dans notre cas, auprès d’un auditoire universitaire plus large, constitue un travail de nature éminemment universitaire. Bien que le contexte de notre travail de bibliothécaires, de professeures et de professeurs soit malheureusement de moins en moins propice aux engagements extérieurs à nos responsabilités immédiates, il est crucial pour l’avenir des revues savantes, y compris la Revue de l’Université de Moncton, de trouver des universitaires prêts à tenter cette expérience.

Je ne saurais terminer ce dernier texte sans mentionner le travail fidèle et constant de notre agente de bureau, Madame Phylomène Zangio. Grâce à elle, les affaires courantes de la Revue et les aspects pratiques du traitement éditorial des textes et de la production des numéros sont bien moins lourdes pour le secrétaire à la rédaction et pour le directeur. Sans sa bonne humeur et ses rappels attentifs, mon mandat à la direction n’aurait pas été le même.